Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 76]

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LES EAUX MINÉRALES DE PF,EFERS-RAGATZ.

LES EAUX MINÉRALES DE PEJEFERS-RAGATZ.

ce dernier cas se produisait, les baigneurs sont invités à

l'établissement jusqu'à liagatz, une route de voitures, le long de laquelle on posa des conduites et, en 1840, on inaugura, à Hof-llagatz, l'établissement thermal actuel,

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la casser, etc. Après ces travaux et cette réglementation de 1630. sur lesquels nous nous sommes étendu peut-être un peu longuement, nous voyons, le 1.1 mars 1680, un éboule-

ment qui recouvrit la source au point de faire croire qu'on ne la retrouverait jamais ; puis, nous constatons, en 1704, une reconstruction de l'établissement à peu près sur le 'même emplacement, reconstruction célébrée aussitôt par quelques ouvrages médicaux dont le style,

en même temps qu'on nommait Hartmann directeur

des sources. En 1847, Escher von der Linth trouva, dans

les schistes encaissant la source des fossiles qui en déterminaient l'âge nummulitique et, enfin, en 1858-59, on exécuta le captage que nous aurons à décrire plus ,

loin.

mélangé de vieil allemand et de latin, fait penser

a (1' Hydro-

Molière. Nous tirerons seulement de Fun d'eux phylacium par le docteur Johan Reydt, 1708), cette explication de la chaleur des eaux thermales :

« Il est incontestable qu'il y a; dans les cavernes les plus profondes de la terre, un feu on une espèce de feu qui n'est, ni un élément proprement dit, ni même une partie d'élément, mais une certaine combinaison ignée naturelle, pro nutum combuslibilium, et que ce feu est fait par la nature pour deux causes tant comme une materia de beaucoup de métaux et de mixtorum ierrestrium que comme un commode instrumentwn activum et outil de la nature dans ses diverses operationibus secrètes (d'où les philosophes disent : nilnisi fere ignis instrumento per ficitur). Au moyen de la chaleur et par les veines du grand insaisissable cercle de la nature, il s'opère nombre de merveilleuses mina de choses terrestres, par la bonté de Dieu, pour le bien des hommes et, en particulier, ce feu donne aux eaux une chaleur et tempérament convenables : lequel feu Aristoteles (2 meteor 3, cirre fluent et C 4 et 8 et 24 problemalum), tient et nomme pour cause et casum de toutes actionum et passionum, c'est-à-dire de toutes choses sur terre; etc ...

Et voilà pourquoi votre fille est muette !

L'établissement de Pfiefers demeura la propriété

de

l'abbaye jusqu'en 1838. En 1838, il fut confisqué par l'État de Saint-Gall, en même temps que l'abbaye dont il dépendait, transformée depuis lors en un asile d'aliénés.

L'année suivante, l'ingénieur Hartmann construisit, de

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GÉOLOGIE DE LA RÉGION (*)

La région de Pfeers présente un des plus remarquables accidents géologiques que l'on connaisse : le double pli de Glaris, si bien décrit par M. Heim, pli dont une carte et deux coupes ci-jointes (Pl. III), indiquent la disposition ("*) On voit, sur la première coupe (fig. 2), comment les terrains, dirigés d'une façon générale N.-E.S.- 0 ont été, du Nord etdu Sud, refoulés au-dessus du Calfeuserthal (haute vallée de la Tamina), de telle sorte que, aussi bien au Nord de cette vallée, dans les Graue-Hijrner qu'au Sud, dans le Ilingelspitz, on observe un renverse-

ment semblable des couches et qtie les terrains plus anciens viennent, au-dessus de l'éocène de cette vallée, former comme deux mâchoires symétriques. A 5 ou 6 kilo-

mètres de distance, dans les Graue-Mirner et à Vâttis (*) Voir les feuilles 9 et 14 de. la carte géologique suisse an

1/100.000'.

Cf. Heim, 1876, Mechanismus der Gebirgsbildung, t, 1, p.126 à 216, sur le pli de Glaris et p. 320 sur la vallée de la Tamina. Ileim, 1888-89, Einige Worte zur Geologie des Clubgebietes (Jahrbuch des Schweizer Alpen Clubs, p. 247). (**) Nous n'avons pas besoin de rappeler le beau travail dans

lequel M. Marcel Bertrand a rapproché la structure des Alpes de Glaris de celle du bassin houiller franco-belge. (Bull. Soc. géol., t. XII, p. 318; 1884).