Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 240]

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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME

M. Mathias a dressé, d'après cette égalité, un tableau des

valeurs de 2W-2n. On trouve ainsi Températures. Degrés.

nt' M. Calories.

50 30 25 20 15 10

-- 0,620 0,713 0,743 0,778

0,818 0,864

5 0

0,920 0,988 4,078

+ 10

-- 1,196

+5 +

1,366

-I- 20

1,644 2,219 5,418

+25 30

+ 31

ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 475

un mode de passage, de l'état ô à l'état c, qui est irréali-

sable parce qu'il correspond à des états d'équilibre instable, mais qui est concevable théoriquement comme une

série d'états intermédiaires entre l'état gazeux et l'état liquide.

Par rapport à la courbe ainsi rendue continue, quelle est la position de la droite bc correspondant à la transformation réelle ? Clausius considère le chemin courbe bkc et le chemin rectiligne bc comme deux trajets correspondant l'un et l'autre à des transformations réversibles; le cycle composé par l'ensemble de cette courbe et de cette droite étant dès lors réversible, on a le long de ce cycle

rd(2_

qui se réduit ici à f d Q =O.

La chaleur spécifique in', fait observer M. Mathias, n'a pas de réalité physique ; sa variation importe donc peu au point de vue expérimental mais le signe de ni est intéressant, car il correspond à un phénomène de condensation ou de surchauffe de la vapeur saturée comprimée adiabatiquement. D'après le tableau ci-dessus, 2n' serait constamment négatif et décroissant entre 50 et + 31°.

Donc l'aire engendrée est nulle, et la droite bc est celle pour laquelle les deux aires bd, dyc sont égales. En substituant pour les périodes de liquéfaction les courbes théoriques y aux horizontales réelles, on voit que le réseau des isothermes ne présente plus de discontinuité et figure, dans la méthode des plans cotés, une surface à courbures finies. On peut dès lors se proposer de trouver une équation caractéristique f(p, y, T) = 0

§ 6.

L'ÉQUATION CARACTÉRISTIQUE.

Continuité idéale des isothermes. James Thomson a

qui remplace pour le fluide considéré l'équation théorique du gaz parfait pv

RT.

fait remarquer, en 1871, que la discontinuité présentée au-dessous du point critique par les isothermes d'Andrews disparaîtrait si l'on remplaçait (Pl. V, lig. 1, isotherme de 20°) la droite bdc correspondant à la liquéfaction par une courbe telle que 4dyc. Cette courbe représente

Rankine avait proposé, à cet Équation de Rankine. effet, une équation de la forme pv = RT

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