Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 174]

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OCÉDÉS D'ESSAI CIMENT PUR

DimErtsroN

Hauteur=1/2 diamètre.

DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

MORTIER

3

7

28

84

7

jours

28

jours

jours

84

jours

jours

jours

,72

1,20

2,3

1,90

1,19

MOYENNE

1,7

Il résulterait de là qu'il est indifférent d'employer, pour les essais d'écrasement des cubes ou des cylindres, des hauteurs égales ou doubles des diamètres, et des dimensions absolues quelconques. Si l'on doit faire un choix, ce ne peut être qu'en se laissant guider par certaines conditions pratiques relatives à la facilité et à la régularité des essais. On peut indiquer un certain nombre de points de vue qui peuvent conduire à une préférence ou à une autre, mais la question n'est pas encore suffisamment étudiée pour que l'on puisse émettre un avis définitif. I° Il y a intérêt à adopter un type de briquette défini, bien que cela semble en théorie inutile, parce que les irrégularités dans la confection des briquettes dépendent sûrement dans une certaine mesure de la forme et de la dimension des moules. On aura des essais plus comparables en employant un seul type de briquette. 2° Il y aurait grand intérêt, au point de vue de la facilité des essais et de la simplification des machines, à employer de très petites briquettes ; mais la grosseur du sable normal ne permet guère de descendre au-dessous de 25 millimètres ; d'autre part, les expériences de M. Féret indiqueraient que les erreurs accidentelles sont d'autant moindres que les cubes sont plus gros. L'écart moyen des chiffres de rupture de 200 briquettes aurait été pour les : Cubes de 70 millimètres de côté Cubes de 40 millimètres de côté

2,9 6,2

Il est vrai que les opérateurs avaient l'habitude de confectionner les cubes de 70 millimètres et n'en avaient jamais fait auparavant de 40 millimètres.

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3° La forme cylindrique semble préférable en raison de sa symétrie et de l'absence d'arêtes vives qui constituent des points faibles. Par contre, la difficulté d'ob-

tenir des surfaces terminales parfaitement planes et régulières peut être une cause d'erreurs accidentelles notables. Ainsi, M. Féret, en comparant l'écrasement de

cubes comprimés de lit en lit ou en délit, c'est-à-dire pressés par les surfaces terminales libres, ou par des surfaces formées intérieurement dans le moule et par suite les plus planes, a trouvé que, dans le premier cas, les erreurs accidentelles étaient quatre fois plus grandes que dans le second cas. Mais c'est là un résultat qui demanderait à être vérifié de plus près, car il résulte d'une unique comparaison entre deux séries de six briquettes. De plus la moyenne des ruptures a été exactement la même dans les deux cas ; ce qui n'aurait pas dû arriver. Aux erreurs accidentelles plus fortes aurait dû correspondre une moyenne plus faible. Enfin il serait intéressant d'étudier les prismes carrés

de hauteur double de la base, qui ont la propriété de cisailler suivant un plan diagonal.

Choix des machines de rupture. Il n'y a pas en principe de choix à faire entre les différentes machines de rupture; elles devraient toutes donner des résultats également exacts. En fait, aucune de celles qui sont aujourd'hui employées pour l'écrasement ne donne des résultats satisfaisants; ce motif à lui seul doit faire renoncer pour le mo-

ment aux essais par écrasement qui, à tous les autres points de vue, seraient cependant bien préférables. Il serait nécessaire de faire une étude des machines d'écrasement

comme cela a déjà été fait pour les machines à essayer les métaux. On arriverait sans peine à reconnaître l'importance des causes d'erreur inhérentes à l'emploi de ces machines et à trouver les moyens. de les faire disparaître.