Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 275]

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INSTRUCTION POUR L'EMPLOI

DE L'INDICATEUR DE GRISOU DE G. CHESNEAU.

cône paraît trouble, on obtient cependant sa position d'une façon assez exacte, en prolongeant par la, pensée les côtés du cône, toujours nets vers la base, et en prenant la hauteur de leur intersection pour celle du cône bleu verdâtre. Jusqu'à 1,5 p. 100 de grisou, le cône a sensiblement la moitié de la hauteur totale de lueur

mobile comme curseur pour fixer la hauteur du cône bleu

appréciable.

A partir de 2 p. 100, la flamme propre de l'alcool, de couleur jaune frangée de vert, commence à surgir audessus du collet du tamis ; à mesure que la teneur s'élève,

la flamme propre de l'alcool, le cône bleu, verdâtre et la lueur grisâtre croissent simultanément de hauteur.

A 3 p. 100, le cône bleu verdâtre atteint le haut du tamis ; au-dessus, on ne perçoit plus que la flamme propre de l'alcool qui continue à s'allonger jusqu'à 5,75 p. 100 de grisou, mais en ayant des contours confus. Au-

dessus, la flamme disparaît du tamis et le mélange d'air et de grisou devenu inflammable ne brûle plus que dans la couronne à tamis, puis tout s'éteint en quelques secondes.

La lampe se prête donc surtout à des dosages de 0 'a 3 p. 100 de grisou.

12. Pour faire une observation d'auréoles, on ouvre (à moins de fort courant d'air), s'ils ne sont déjà ouverts, les orifices de l'écran inférieur ; on tient d'abord la lampe de la main gauche à 0111,50 environ de

que l'on place

aussi exactement que possible au même niveau que la pointe du cône bleu verdâtre, et l'on éclaire de loin la lampe grisoumétrique avec une lampe ordinaire tenue de la main droite en arrière de l'observateur. De cette façon, la lueur grisâtre qui surmonte le cône n'est plus appréciable, et l'on ne distingue que le cône bleu verdâtre. On évalue ainsi approximativement la hauteur du cône, que l'on précise ensuite en l'examinant de plus près et en écartant la lampe ordinaire. On peut se servir du cylindre

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verdâtre, et lire ensuite la teneur correspondante sur la

graduation peinte en blanc sur l'un des côtés de la fenêtre, et donnant en millièmes les teneurs pour chaque hauteur de cône. Une graduation en centimètres de l'autre côté de la fenêtre permet également de déterminer la hauteur des cônes bleus verdâtres. Un observateur, exercé par plusieurs visites de travaux grisouteux, peut ainsi arriver à doser le grisou au millième près, de 0 à 3 p. 100. La lampe se prête à des dosages très précis pendant trois heures à partir de l'allumage, et peut ensuite servir encore pendant une heure environ comme indicateur de la présence du grisou sans en donner la proportion exacte.

13. Pour s'accoutumer le plus rapidement possible à l'observation des auréoles, on peut augmenter la proportion de chlorure de cuivre (le double par exemple de l'alcool normal) de façon à colorer plus fortement les cônes bleus verdâtres. Lorsqu'on est ainsi arrivé à bien distinguer ceux-ci de là lueur grisâtre qui les surmonte, même aux faibles teneurs, on reprend l'alcool normal qui convient mieux à tous les .cas. Pour les très faibles teneurs (moins de 0,5 p. 100), on peut, si l'on ne distingue pas nettement la pointe du cône bleu verdâtre,. observer la hauteur totale de lueur appréciable, et prendre la moitié comme hauteur du cône caractéristique de la teneur en grisou. 11 ne faut pas oublier que, quelque faible que soit celle-ci, la hauteur du cône bleu verdâtre ne doit jamais descendre au-dessous de 12 millimètres (moitié de la hauteur de lueur grisâtre appréciable dans l'air pur) (A) ; sinon, on a fait un réglage trop bas.

(*) Cela tient à ce que, si faible que soit la proportion de grison, ce gaz est complètement brûlé par l'oxygène de l'air à partir d'une certaine température déterminée. Le cône bleu verdi:lire de combustion du grisou sera donc formé par la joue, sermon-