Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 265]

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ESSAIS EFFECTUÉS DANS LES MINES

AVEC 'L'INDICATEUR DE GRISOU DE G. CHESNEAU.

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quand les mailles des tamis sont obstruées par la rouille ou par les poussières : dans ce cas, les auréoles se trou-

et un thermomètre, un alcool donnant bien des indications identiques à celles qui ont été publiées dans les

blent et vacillent, et, en outre, la lampe s'éteint plus

Annales des mines. Cependant, il est arrivé dans plusieurs mines que l'alcool livré par le commerce ne marquait pas à l'alcoomètre Gay-Lussac le degré voulu (la différence étant toujours en moins), ce qui a conduit à des dosages

facilement dans un courant d'air vif ou par un mouvement brusque. On doit -donc tenir constamment le tamis et la couronne à tamis très propres, et, à cet effet, les brosser

soigneusement avant et après chaque tournée, et les laver de temps en temps à la potasse ou au savon, lorsqu'ils sont encrassés par des poussières de houille.

5. Précision des teneurs accusées par la lampe. - La

  • comparaison entre les teneurs accusées par la lampe et

les analyses de laboratoire faites sur des prises d'air des travaux, montre que le nouvel indicateur est susceptible d'une grande précision quand le réglage est bien fait et que l'alcool employé est bien conforme comme poids spécifique à celui que j'ai pris comme type pour établir, par

erronés ou incertains. En particulier, lorsque l'alcool est d'un degré trop faible, le cône bleu-verdâtre et la lueur qui le surmonte se distinguent mal l'un de l'autre, la lueur est presque aussi colorée que le cône, et, aussi bien pour le réglage dans l'air pur que pour les lectures dans les mélanges grisouteux, on a une tendance à prendre la lueur pour le cône bleu lui-même. D'une façon générale, les observateurs ont eu quelque peine, même avec de l'alcool conforme au type normal, à bien définir la pointe des c.ônes bleu-verdâtres aux faibles

teneurs, inférieures à 0,5 p. 100, qui sont, les plus fré-

des expériences de laboratoire, l'échelle des hauteurs d'auréoles correspondant à chaque teneur.

quentes dans les mines bien aérées. La concordance excellente entre les lectures de la lampe et les analyses (même

Les expériences faites dans les mines de Saint-Étienne et de Ronchamp et les miennes propres établissent net-. tement ce fait, que pour une teneur donnée et un même

aux très faibles teneurs) que l'on peut constater dans les tableaux ci-après, montre que, l'habitude aidant, ces lectures finissent par être très précises, à partir de un mil-

réglage, la hauteur du cône bleu caractéristique de la teneur est pratiquement constante quelle que soit la

lième inclusivement, même dans le cas où les observations

spécifique de l'alcool soit bien constant, les impuretés contenues, acétone, éthers, etc., n'influant pas sensiblement sur cette hauteur. Le poids spécifique pris comme

n'ont pas pu être contrôlées et rectifiées par les analyses de laboratoire (voir tableau V). Dans aucune expérience, on n'a constaté que la lampe ait marqué le gaz dans des atmosphères même très poussiéreuses où l'analyse ne révélait pas de grisou. Dans les essais effectués avant la publication d'août 1892 des Annales des mines, donnant dans une planche-

type normal est celui qui correspond à 92°,5 à l'alcoomètre.

en couleur l'aspect des auréoles correspondant aux

centésimal Gay-Lussac, à la température de 15° centi-

diverses teneurs, quelques observateurs ont confondu, pour les teneurs élevées (4 à 6 p. 100), la flamme propre. de l'alcool avec les cônes bleus des teneurs inférieures à 3 p. 100, et ont été surpris de voir la lampe s'éteindre.

façon dont a été constitué l'alcool employé (par mélange'

d'alcool pur et d'eau, ou d'alcools impurs de diverses. provenances et de degrés différents), pourvu que le poids.

grades, ce qui donne pour poids spécifique 0,8275 à 15°.

Cette circonstance permet donc de reconstituer facilement, avec un alcoomètre centésimal de Gay-Lussac