Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 88]

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ET DU SULFURE D'ANTIMOINE.

SUR LA. VENTE DES MINERAIS

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On remarquera que le rapport entre les valeurs du sulfure à 72 p. 100 et du minerai à 50 p. '100 varie entre 1,5 et 2, la moyenne se rapprochant de 1,75.

l'unité était .fixé à 5,36, correspondant au cours de L 65 pour le régule à Londres, ce prix de l'unité augmentant de Of,12 pour chaque augmentation de L 1 (24',8.5 par 1.000 kil.) du cours du régule.

Les fonderies VI. Conditions de vente françaises. françaises dont le courant d'affaires est beaucoup moins important que celui des fonderies anglaises (*), n'ont pas de conditions de vente aussi régulièrement établies. L'écoulement des minerais n'y est pas assuré. Elles règlent en effet leurs offres et leurs achats beaucoup plus sur des circonstances purement locales et sur leurs besoins immédiats que sur la situation générale du n'arche. Jadis, elles se bornaient à offrir soit un prix ferme par tonne d'après la qualité de l'échantillon envoyé par la mine, soit un prix déterminé par unité entre des limites de teneur fixées. Depuis 1889, des progrès notables ont été accomplis dans la voie de l'établissement d'un commerce plus stable et d'échelles de prix variables suivant le titre du minerai et le cours du régule. Ainsi, une fonderie française proposait, à la fin de l'année 1891, les deux échelles suivantes

(b) Pour des minerais sulfurés rendant de 40 à 50 p. 100 de métal à l'essai par voie sèche, le prix de

(a) Pour des minerais sulfurés, rendant de 15 à 30 p. '100 de métal à l'essai par voie sèche, le prix de à (") Au commencement du siècle, il existait des fonderies les fonderies Clermont, Riom, Orléans et Limoges. Aujourd'hui de quelque importance sont réduites à trois : une à Mais (M. E.

Beau), deux à Brioude (M. E. Châtillon et M. V. Giraud). La fonderie d'Alais traite par la méthode de précipitation par le fer des minerais importés de Corse, Italie et Algérie. Les fonderies de

.Brioude traitent surtout des minerais français soit par la méthode du fer, soit par 'grillage et réduction des oxydes. Ces fonderies ne suffisent pas à la consommation française, comme le montrent les tableaux n°. 7 et 8 d'importation et d'exportation des minerais et régule. 11 résulte de ces tableaux que la France exporte son métal sous forme de minerai et le réimporte sons forme de régule, principalement d'Angleterre, en laissant à l'étranger les bénéfices de la fusion.

l'unité était fixé à 9,86, correspondant au cours de L 66 (1.640,35 par 1.000 kil.) pour le régule à Londres, ce prix de l'unité augmentant de Of,22 pour chaque augmentation de -.2 1 du cours du régule.

On reviendra plus loin sur ces deux échelles de prix, et on se bornera pour le moment à constater la dépendance étroite du marché anglais où les fondeurs français se tiennent ou croient nécessaire de se tenir.

En 1889, un fondeur d'Auvergne offrait de traiter à façon les minerais sulfurés aux conditions suivantes

1° Minerais au-dessus de 45 p. 100. Déchet de 10 p. 100 sur la teneur constatée par voie sèche et 320 francs de frais de traitement par 1.000 kilogrammes de régule produit. Déchet de 15 p. 100 2° Minerai de 45 à 30 p. 100. et 400 francs de frais de traitement ; 3° Minerai au-dessous de 30 p. 100. Déchet de 25 p. 100 et 500 francs de frais de traitement. Établissement d'une formule.

De ces éléments

d'information on peut déduire un lien qui réunisse ces diverses conditions de vente, d'apparence assez variées. Désignant par p le prix des 1.000 kilogrammes de minerai; t la teneur en centièmes constatée par voie sèche; -a le déchet de fabrication, ci étant un nombre plus grand que

l'unité;