Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 226]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

N. 21° E., parallèle à une partie voisine du filon SaintMarc, tout en conservant un plongement très raide vers l'ouest. On avait conclu autrefois du changement d'orientation que l'on se trouvait en présence d'un filon spécial, dit filon n° 2, tandis que le reste du filon B était considéré

caschiste. Dans toute cette région, le remplissage du filon est feldspathique et très peu quartzeux. Un peu avant d'arrêter définitivement les recherches, à une dizaine de mètres de l'avancement extrême, on a exécuté une traverse, poussée à 63 mètres vers l'ouest

comme constitué par deux croiseurs distincts et parallèles. En réalité, comme on le verra plus loin, la colonne du Grand-Marchepied n'était nullement coupée par un croi-

seur à chaque extrémité ; le minerai passait sans interruption de la direction N. 1800. dans la direction N. 21°E.; il n'y a donc aucune raison pour décomposer le filon B en

sections indépendantes, ainsi que l'ont fait MM. Rivot et Zeppenfeld. Ce filon semble d'ailleurs être le prolongement du filon

Virginie de la région de 'loure, de même que le filon Saint-Marc serait celui du filon Agnès.

Bien qu'un intervalle inexploré, de 550 mètres environ,

sépare les travaux de la Grange de ceux de Rosier, il ne, semble pas douteux que le filon principal de cette deuxième localité ne soit le prolongement du filon de la Grange. Mais il faut reconnaître que les explorations exécutées dans la région septentrionale des travaux de Rosier sont loin d'avoir élucidé la question autant qu'on

pouvait l'espérer. Au nord du puits John, le filon est assez irrégulier et encaissé dans un micaschiste d'allure très tourmentée. En profondeur, les niveaux de 45 et de 60 mètres sont les seuls qui aient dépassé le puits John d'une centaine de mètres chacun ; ils n'ont donné aucun résultat concluant. Le niveau d'écoulement a été poussé plus loin que les précédents, à 210 mètres au nord du puits John ; il a rencontré un peu de minerai exploitable jusqu'à une centaine de mètres dans cette direction, mais ensuite le filon est devenu absolument stérile et s'est resserré dans le mi-

et à 42 mètres vers l'est. Elle a recoupé, d'un côté comme de l'autre, plusieurs veines de granulite sans minerai, et vers l'ouest, une cassure argileuse, également stérile, que l'on a pu considérer, avec quelque vraisemblance, comme le prolongement du filon B. A la hauteur du puits John, on a perdu la fracture ini-

tiale et on est allé rejoindre le filon principal par des traverses dont la direction varie suivant les niveaux; il semble qu'il y ait eu en ce point un rejet mal défini qui

interromprait le prolongement vers le sud du filon décrit ci-dessus. Le filon suivi entre le puits John et le Petit-Puits a été désigné souvent comme représentant le filon B ; il s'est montré stérile au voisinage .immédiat du rejet, mais à partir d'une distance de 80 mètres environ, il est devenu

très productif jusqu'à la bifurcation située au sud du Petit-Puits. La puissance de la colonne métallifère variait ordinairement entre 1 et 2 mètres ; elle allait jusqu'à 3 mètres dans les parties les plus riches, au voisinage du puits Saint-Joseph ; le remplissage se composait de granulite décomposée dans laquelle couraient des veines

de quartz avec un peu de pyrite, un peu de blende et une forte proportion de galène riche en argent. La pro-

portion de ce métal par tonne de plomb a été en

moyenne de 3.500 à 4.000 grammes, tandis qu'elle était de 1.200 grammes seulement dans les petits massifs exploités au nord du puits John. Le rendement moyen

en minerai lavé a été de 13 à 16 p. 100 dans la région centrale de Rosier ; la puissance réduite de la galène y a atteint jusqu'à' 50 centimètres. L'exploitation a été pour-