Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 125]

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NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX

DE LA COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU. 245.

a de plus constaté que la pression, faible à la surface, s'accroît rapidement en profondeur.

(d et e) Observation de la température et du degré d'humidité au fond et au jour.

§O. Influences diverses sur le dégagement du grisou. De nombreuses expériences ont été entreprises par la Commission autrichienne pour déterminer l'influence relative de tous les facteurs pouvant agir sur le dégagement du grisou ; les plus importantes sont celles qui font l'objet d'un mémoire très étendu de M. J. Mayer (t. III, p. 69 à 197) et qui tranchent définitivement la question de l'influence que l'on doit attribuer pratiquement à Pabatage et à l'état de l'atmosphère au jour et au fond le (pression barométrique, température, humidité) sur devoir décrire ces dégagement du grisou. Nous croyons

employés dans les quartiers étudiés. Calcul de la quantité de charbon abattue et extraite des chantiers dans chaque poste, et par suite évaluation de la quantité de charbon restée en place jusqu'au poste

expériences avec quelques détails.

Pour que ces études puissent donner des résultats

concluants, elles ont été poursuivies simultanément dans six exploitations : 1° dans des quartiers, sans vides importants provenant d'anciennes exploitations , choisis dans deux mines très grisouteuses et dans trois mines pauvres en grisou ; 2° dans un quartier présentant des vides considérables de travaux anciens. Dans chacun de ces six quartiers d'exploitation, les retours d'air ont été étudiés pendant quatre semaines environ, en un point où la diffusion du gaz pouvait être regardée comme complète et la teneur du courant comme constante. Le programme des expériences était le suivant (a et ô) Trois fois par jour, à 7 heures du matin, 1 heure du soir et 9 heures du soir, mesure du débit du courant .d'air, suivie d'une prise d'essai pour l'analyse chimique de la teneur en méthane et acide carbonique. (c) Observation au jour des variations de la pression barométrique (les variations au fond suivant exactement l'allure de celles du jour).

Pointage journalier du personnel et des chevaux

suivant.

Évaluation des surfaces de couches mises à nu dans l'avancement des galeries par chaque poste. Observation au jour de l'état de l'atmosphère. Le retour d'air du quartier le plus grisouteux (couche Wilhelm du puits Bettina à Dombrau) avait une teneur moyenne de 1,51 p. 100 de grisou (et 0,103 de CO') et

débitait en 24 heures, 2111'3,6 par tonne extraite ; le moins grisouteux (couche Johann, du puits Dreifaltigkeit, Polnisch Ostrau) avait une teneur moyenne de 0,327 p. 100 de grisou (et 0,066 p. 100 de CO') et débitait en 24 heures 14'113,7 de grisou par tonne extraite.

Le volume d'air débité était mesuré avec un anémomètre Cassella à 5 p. 100 près. Les analyses offraient une exactitude très suffisante (donnant les 1/10000 exacts). La cause d'erreur la plus considérable réside dans les variations assez brusques et souvent très importantes dans. le débit des courants d'air, et l'impossibilité de savoir au juste à quelle vitesse correspond la teneur résultant de l'analyse, la teneur actuelle en un point d'une galerie dépendant des gaz qui se sont dégagés plusieurs minutes avant dans les chantiers, alors que la vitesse de l'air pouvait être différente ; cette cause d'erreur peut atteindre, ainsi que le montre M. J. Mayer,

jusqu'à 12 p. 100 dans certains cas. Il ne peut donc s'agir de tirer des expériences faites des conclusions absolument rigoureuses, mais seulement des données pratiques.