Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 53]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

la sorte la plus fine, la table du milieu la sorte de grosseur intermédiaire. Les tables sont fixes; les seules pièces animées d'un mouvement de rotation sont l'axe creux b, les distributeurs c c' c" qui y sont fixés, ainsi que les tuyères de lavage d d' d" la gouttière d'éet les tuyères de balayage des produits e e' vacriationf" de la table inférieure est également entraînée dans ce mouvement; les gouttières f et f', relatives aux deux autres tables sont, au contraire, immobiles. Les tuyaux g g' g" amènent les trois sortes de schlarnms. Le travail sur les tables s'opère absolument de la même façon et à l'aide des mêmes dispositifs que sur les tables isolées. Les différents produits obtenus sur chaque table sont évacués dans la rigole h (qui n'existe que sous la table inférieure de l'appareil) par l'intermédiaire de la gouttière f" qui porte des tuyaux i de longueur variable. Les produits de la table inférieure s'y

rendent directement; ceux des deux autres tables sont

d'abord reçus dans une gouttière fixe qui fait le tour de la table correspondante. Le fond de la gouttière fixe est constitué par une série d'entonnoirs juxtaposés, dont les pointes, distantes l'une de l'autre de 0-,60, débouchent dans des tuyaux, par lesquels les produits de la table la plus élevée se rendent à la gouttière fixe de la table intermédiaire, d'où les produits correspondants des deux tables supérieures sont conduits ensemble à la rigole f". Le mouvement de rotation est réalisé comme pour les tables

DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.

superposées ne sont pas à redouter pour les tables fixes de Linkenbach; mais l'ombre que porte chaque surface sur celle qui se trouve immédiatement au-dessous, place cette dernière dans une obscurité très peu favorable à la conduite du lavage.

De plus, dans les tables primitives qui viennent d'être décrites, l'appareil d'évacuation à tuyaux de longueur différente n'avait été combiné qu'à une commande par chaîne. Ce mode de transmission a été complètement abandonné et remplacé par la commande à engrenage qui est figurée sur la Pl. IV, (fig. 1 et 2) et qui présente l'avantage de faciliter l'accès de l'appareil. On a de plus renoncé à l'emploi des feuilles de zinc de largeur variable dont le réglage est plus difficile que celui des tuyaux de longueur variable. Enfin le type d'arbre creux de la Pl. IV (fig. 3 et 4) a été substitué à la rigole annulaire K, qui, dans la table représentée par les fig. 1 et 2 de la même planche, a l'inconvénient de surcharger, à sa partie supérieure, l'arbre vertical (*). Le diamètre qui, dans les tables tournantes, ne dé-

passe que rarement une largeur de 5 mètres, peut at-

simples.

teindre dans la table fixe de Linkenbach une valeur bien plus considérable. Cet appareil présente, à ce point de

Depuis l'époque (1886) où M. Linkenbach donnait les descriptions que je viens d'emprunter à son livre, daté de 1887, la construction de ces tables a reçu des perfectionnements qui méritent une mention. Tout d'abord, on semble avoir renoncé aux tables superposées dont le seul représentant se trouve dans l'atelier d'Ems et qui présentent le grave inconvénient de rendre impossible l'accès des deux tables inférieures. Il suffit d'être entré dans cet atelier pour s'apercevoir qu'on

vue, une élasticité qui permet de l'appliquer au traitement de schlamms de diverses grosseurs, en modifiant ses dimensions. C'est ainsi que l'on emploie à Ems des tables de 6 mètres, 7 mètres et 8 mètres pour des

ne saurait se rendre compte du travail qui s'opère sur ces deux parties de l'appareil. Les inconvénients résultant des oscillations que présentent les tables tournantes

schlamms de trois grosseurs, la troisième sorte lavée sur la plus grande table étant celle dont les grains sont les plus fins. L'inclinaison de la table, qui doit atteindre la plus (*) C'est l'ensemble de ces dernières dispositions que les ateliers de construction Humboldt de Kalk (près Cologne) ont adoptées pour les tables qu'ils construisent actuellement et qui sont destinées aux préparations mécaniques des phosphates de SaintSymphorien, près Mons (Belgique). Tome XX, 1891.

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