Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 43]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

Laurenburg donne également l'exemple de l'emploi des tables à secousses longitudinales. Ces opinions ne sont point partagées par d'autres ingénieurs, comme le prouve la présence des roundbuddles dans l'atelier récemment installé à la fosse Weiss, dans lequel on ne rencontre du reste aucune table à secousses. Je n'insiste pas sur les idées qui prédominent dans le Hartz et en Saxe relativement au classement des sables par équivalence ; elles sont absolument conformes à celles qui sont exprimées dans les traités de préparation mécaniques publiés jusqu'à ce jour. L'innovation importante à signaler dans ces deux dernières régions est l'emploi

du classeur Meinicke qui appartient aux types de classeur de volume et qui sera décrit plus loin. Je me contenterai de mentionner ici que c'est seulement en Saxe que l'on trouve l'usage courant de la table Rittinger pour le traitement des sables, et que, dans le

Hartz, cet appareil ne reçoit, en général, que les produits déjà traités aux cribles filtrants. (b) Appareils. - Je me bornerai à décrire les appareils que leurs perfectionnements ou leur caractère de nou-

veauté signale à l'attention. 1° Spitzkasten. - Le type de spitzkasten le plus récent est celui qui a été construit en 1886 à Friedrichssegen. Cet appareil, dont la planche II donne le plan (fig. 1), la coupe longitudinale (fig. 2) et la coupe transversale (fig. 3), se compose de deux rangées parallèles de 24 compartiments chacune. La lavée arrive en 2n, par-

court toute la première rangée de 24 compartiments, puis passe par le tuyau n de la première à la seconde.

Les produits déposés dans quatre compartiments succes sifs sont réunis dans un canal e qui se prolonge par la conduite d. Les eaux clarifiées par le dépôt de ces produits, s'écoulent de chaque compartiment par un canal b;

DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.

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seuls, les quatre premiers compartiments où la clarifica-

tion des eaux n'est pas encore suffisante, ne sont pas munis d'un canal de ce genre; les canaux b, qui débouchent à 95 millimètres au-dessous du bord supérieur du spitzkasten, aboutissent, par chacune des moitiés de l'appareil, à une conduite D débouchant elle-même dans le canal F, qui emmène les eaux aux tables de lavage. Une série d'ouvertures, pratiquées sur les longs côtés de l'appareil, et en face de chaque compartiment, permettent de juger, par -12écoulement d'une petite quantité de matières, de la nature des produits déposés. Chacune de ces ouvertures est normalement fermée par un disque de fonte (voir Pl. II, fig. 4 et 5) mobile autour du point 0 de la paroi du spitzkasten, et muni d'une queue Q servant de poignée, qui, dans la position de fermeture, est engagée dans l'étrier E fixé à l'appareil. 2° Sandsortirapparat d'Ems. - Le Sandsortirapparat est un appareil à courant ascendant. Dans les appareils déjà anciens, où le courant ascendant est produit dans chaque

caisse d'un spitzkasten par un tuyau vertical qui y

plonge, il se produit, dans chaque caisse, une sorte de « nuage flottant » dont on a depuis longtemps reconnu les inconvénients. On a cherché à y remédier dans les appareils également anciens formés de deux plans inclinés qui constituent une sorte de gouttière sans fond, les deux faces inclinées n'arrivant pas exactement au contact. L'arête inférieure est d'ailleurs inclinée, la partie la plus élevée se trouvant du côté de l'entrée de la lavée dans l'appareil, et la largeur de la partie supérieure de ce der-

nier va en augmentant à mesure que l'arête inférieure s'abaisse. Ces deux plans inclinés sont placés à l'intérieur d'une caisse parallélipipédique en bois, dans laquelle arrive le courant d'eau ascendant. Les inconvénients provenant de la discontinuité des caisses pointues