Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 208]

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370 NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR ÉDOUARD PHILLIPS:

section circulaire et de diamètre cl, le coefficient d'élasticité E est donné par la formule :

NOTICE NÉCROLOGIQUE sun ÉDOUARD PHILLIPS. 371

Au congrès de mécanique appliquée, en 1889, Phillips .rappelé son ingénieuse méthode pour déterminer les coefficients d'élasticité au moyen du spiral, et a rédigé à

ce sujet une note qui a été publiée dans le Compte La limite d'allongement élastique se déduit de la valeur

de l'angle a et pour laquelle commence la déformation permanente. Phillips donne une description des procédés et les résultats des expériences exécutées avec divers métaux, le fer, l'acier, le cuivre, le laiton, l'argent, l'or, le platine, le palladium, l'aluminium, le bronze d'aluminium, le zinc,

le nickel, le cobalt. Ces expériences lui avaient révélé les propriétés remarquables du bronze d'aluminium, qui a un fort coefficient d'élasticité avec une limite d'allonge-

ment élastique aussi élevée au moins que l'acier (p. 74 du mémoire). Cet alliage commence à être employé depuis quelques années dans les machines. Plus tard (*), Phillips a indiqué une autre méthode, fondée sur l'équilibre statique, qui supprime toute influence de l'inertie du spiral ; quand celui-ci est grand et

très dense, ce qui est souvent le cas pour ces expériences, cette inertie, qui n'altère qu'insensiblement l'iso-

chronisme, peut influer notablement sur la durée des oscillations et, par suite, sur la valeur déduite du coefficient d'élasticité. Dans la nouvelle méthode, un fil tendu par un poids, qui passe sur une poulie légère, maintient le spiral dévié d'un angle a à partir de sa position de repos : G- étant le moment de la force qui agit sur le spi-

ral, et les autres lettres conservant la même signification, et

GL E= 64 7-..ccd

rendu du Congrès, t. III, p. 1, avec une vue de l'appareil employé.

Un curieux et savant mémoire de Phillips sur les plus délicates questions relatives à l'élasticité des solides a été publié en 1866 (*), sous le titre de : Solution de divers problèmes de mécanique dans lesquels les conditions imposées aux extrémités des corps, au lieu d'être invariables,

sont les fonctions données du temps, et où l'on, tient compte de l'inertie de toutes les parties du système (**). Un

extrait en avait été donné par l'auteur dans les Comptes rendus de l'Académie, en 1864. Ce travail montre avec quelle puissance Phillips savait mettre en uvre toutes les ressources du calcul. Il a été rarement cité. M. Léauté rappelle toutefois que MM. Sébert et Hugoniot, en étudiant les effets du tir sur les affûts des bouches à feu, furent conduits à des recherches analogues et mirent en lumière le travail de Phillips. Le mémoire étudie le" mouvement moléculaire de toutes les parties d'une tige, dont une extrémité reçoit un mouvement donné, l'autre étant libre, et où chaque point se meut parallèlement à l'axe de cette tige, notamment d'une tige de piston. Il étudie aussi les efforts qui se développent dans une bielle d'accouplement, dans une manivelle, enfin les vibrations transversales d'une corde tendue.

Toutefois Phillips, ne voyant sans doute pas d'application pratique immédiate pour la construction des machines, de ces recherches théoriques, n'a pas, comme dans d'autres mémoires, indiqué les simplifications qu'on Annales,

(*) Comptes rendus de 1879, 1" sem., p. 315.

(**)

s., t. X, p. 211.

1e', sem., p. 317.