Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 379]

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SUR LES LAMPES ÉLECTRIQUES.

SUR LES LAMPES ÉLECTRIQUES.

tives, dont le poids ne dépasse pas Pg,500 à 2 kilogrammes.

Le premier point à vérifier était la durée du pouvoir éclairant de ces systèmes divers. Voici les résultats constatés, les uns avec la lampe dite Stella, les autres avec la lampe Pollak. Lampe Stella. Temps écoulé depuis la mise en marche.

Intensité lumineuse celle de la bougie

Oh

0,25 0,22 0,490,185 0,160 0,105

2h, 45'

6' 8" 10h

12" 14h 16h 18h

étant 1.

Lampe Pollack. Temps écoulé depuis la mise en marche. oh

4h 6" 811

Oh

Intensité lumineuse celle de la bougie

étant I.

0,37 0,33 0,28 0,25 0,13

0,0

10,110

'0;102 0,09 0,0

-On voit que le pouvoir éclairant garde une intensité -assez grande, pendant 8 heures pour la lampe Stella,

pendant 6 heures pour la lampe Pollack. Il faudrait d'ailleursIse garder de juger les divers ;types de lampes d'après l'intensité lumineuse qu'ils donnent, et la durée pendant laquelle ils conservent une intensité lumineuse donnée. Toutes ces quantités varient essentiellement avec la résistance donnée au fil de charbon de l'ampoule. Lorsque cette résistance augmente, Tintensité lumineuse diminue et la durée du pouvoir lumineux est augmentée; ces deux- quantités sont, en quelque sorte, complémentaires l'une de l'autre. Au point de vue des essais au laboratoire, les types de lampes proposés sont donc assez satisfaisants. Il reste maintenant à savoir comment ces appareils se compor-

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teront dans la pratique ; si les accumulateurs pourront résister aux chocs ; s'ils ne seront pas mis rapidement hors de service, etc. La Compagnie des mines d'Anzin s'était déclarée prête à faire, à ses frais, les essais et à pourvoir, d'un de ces systèmes de lampes électriques, tous les mineurs d'un de ses puits. Malheureusement la Société électrique n'a pas encore fait la fourniture des appareils qu'elle s'était, dès l'été dernier, engagée à livrer. Quoi qu'il Danger causé par le bris de l'ampoule. arrive de ces essais pratiques dont il est nécessaire d'attendre le résultat, on peut se demander si les lampes électriques, donneront, comme on semble le croire généralement, une sécurité absolue contre les dangers d'inflammation du grisou. On sait qu'après une période d'enthousiasme irréfléchi pour l'absolue sécurité que devait procurer l'éclairage électrique, il a fallu2confesser, après de nombreux accidents, que le nouveau mode d'éclairage ne garantissait pas contre toutes les chances d'incendie, et

qu'il exposait en outre à un certain nombre de causes de danger qui lui sont propres. Les lampes électriques proposées pour. mineur sont toutes des lampes à incandescence-La souscommission s'est posé la question de savoir si les ampoules fermées et amenées au vide, au centre desquelles

est le fil de charbon incandescent, sont susceptiblesen' se brisant, de mettre le feu au grisou.'-le contraire est généralement admis, mais sans preuves expérimentales.

Nous avons opéré d'abord avec des ampoules notable ment plus grosses et donnant beaucoup plus de lumière que celles qui sont adaptées aux lampes de mines. Une de ces ampoules était placée au milieu d'un courant de mélange d'air et de grisou, dans l'appareil qui avait servi