Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 228]

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DANIEN.

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GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.

calcaire de Mons et du Calcaire pisolithique du bassin d Paris ; on ne peut donc hésiter à classer ces couches dam le Danien supérieur, c'est-à-dire au même niveau que les assises garumniennes des Pyrénées centrales, et à les considérer comme la partie supérieure du terrain crétacé(*). Les assises à Coraster des Pyrénées occidentales correspondent-elles au tout ou à une partie du Garumniende Pyrénées centrales ? Avant de se prononcer sur cett question, il faut examiner les opinions qui ont été émise sur le classement des assises garumniennes de cette rigion.

Si les géologues s'accordent à placer dans le Danien inférieur les couches (calcaire nankin et argiles) à pneustes de Gensac et celles à Céphalopodes de Monléon, que Leymerie regardait comme l'équivalent de la craie de 11.1aêstricht (Sénonien supérieur de d'Orbigny et de Ley.

merie), la même entente n'existe pas quant au classement des trois assises garumniennes établies par Leymerie : Couches marines (faune de 30 Assise supérieure. colonie) avec intercalation de couches lacustres à Plea Couches d'eau douce (calcaire 20 Assise moyenne. lithographique) ; 10 Assise inférieure. Couches saumâtres renfermant Sphxrulites Leymeriei, Cyrena garumnica, etc. M. Roussel place l'assise inférieure dans le Danien In

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l'érieur et rapporte l'assise supérieure au Tertiaire (*) en

se basant sur la présence de Miiiolid, Echinanthus subrotundus, Oriolampas Michelini dans les couches marines, et de Physes,Physa gigantea (?), dans les couches lacustres ; il est regrettable que M. Roussel n'ait pas fait

connaître les raisons qui l'ont déterminé à placer sa coupure plutôt au-dessus qu'au-dessous du calcaire lithographique.

D'après les observations de M. Roussel et des membres

de la Société géologique qui assistaient à la réunion extraordinaire de Foix, en 1886, il paraîtrait y avoir

dans les Pyrénées centrales deux horizons à l'un qui est bien connu et classé à la base de l'Éocène,

l'autre qui serait intercalé dans l'assise supérieure du Garumnien (dans les couches à Micraster Tercensis), que

Leymerie semble avoir ignoré et dans lequel se rencontreraient , d'après M. Roussel, les Échinides tertiaires cités plus haut. Cette dernière observation fût-elle bien fondée, on peut se demander si elle est suffisante

pour légitimer la coupure de notre confrère, quand on songe au grand nombre d'espèces nettement crétacées que Fou rencontre dans l'assise supérieure du Garumnien : je laisse de côté les Physa, dont la détermination est douteuse pour l'auteur, et les Lithothamnium, dont l'étude a été négligée et que l'on rencontre déjà dans le Crétacé inférieur.

Chacun sait que l'individualité des faunes n'est pas Écu] (*) Il est intéressant de signaler la présence de quelques do nicles de la colonie garumnienne de Tuco (Haute-Garonne) les calcaires siliceux (2 mètres environ) qui, à. Maëstricht, montent à la montagne Saint-Pierre le Tuffeau à llentipneusla SUT

radiatus : Isopneustes colonioe, Cott.

toujours absolue d'un étage à l'autre ; l'un des exemples

les plus frappants est fourni par la faune des assises supérieures du Tithonique ; il s'ensuit que les coupures radicales sont rares en géologie : nettes dans un point, elles sont rendues très obscures dans une région

Hemiaster af. canaliculatus, Cott.

Ces échantillons, donnés à M. Hébert par Binkhorst, se la collection de la Sorbonne. La détermination en a faite il y a fort longtemps par M. Munier-Chalmas.

troudans

(*) Sur la composition du Dctnien, etc. (Assoc. fr. pour l'avanc. des sciences. Congrès de Toulouse, 1887).