Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 203]

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GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.

ouest de Castetarbe et quelque peu entre Lâa et Ozenx. Les marnes Ap2 forment une bande étroite entre Cainbo et Espelette ; si les marnes sans fossiles que j'ai signa-

lées à Ogeu et à Belair appartiennent bien à l'Aptien, elles formeraient entre Ogeu et le pic de Rébénacq une longue bande occupant l'axe du pli anticlinal de Rébénacq. Je connais peu l'étendue des affleurements d'Arancou, de Castet et Bielle (vallée d'Ossau) et de Bédous (vallée d'Aspe). Épaisseur. J'estime à 250 mètres environ la puissance des marnes de Sainte-Suzanne ; quant à celle des autres affleurements, elle nous est inconnue par suite des failles ou du ravinement. ALBIEN.

ALBIEN.

357 Toucasia carinata et les rangeaient dans l'Urgonien. Leymerie, qui les avait longtemps considérés comme cénomaniens, les a classés en dernier lieu dans le groupe urgonien qu'il a qualifié de « facies mixte, tenant à la fois plusieurs caractères de l'Urgonien et de l'Aptien , plus une nuance cénomanienne ».

Avant que je n'eusse découvert les gisements albiens de Salles-Magiscard et de Sainte-Suzanne, je les avais également classés dans l'Urgonien. Caractères lithologiques. On y distingue, comme dans les calcaires à Toucasia carinata : 10 des calcaires construits, marmoréens, rarement bréchoïdes, présentant parfois la structure des calcaires à entroques, de couleur foncée ou grisâtre, à cassure esquilleuse , répandant une

odeur fétide sous le choc du marteau, souvent bitumineux par place, ne présentant aucun plan de stratificaCet étage, signalé depuis longtemps dans l'Ariège, pa- tion, très fracturés et parcourus par de nombreuses raissait manquer dans les Pyrénées occidentales ; je l'ai veines de calcite qui parfois forment de véritables bancs. 20 Des calcaires, un peu marneux, plus ou moins bien signalé, en 1888, aux environs d'Orthez et d'Ascain (*); agrégés, mais cependant assez compacts par place, de je l'ai également reconnu depuis au sud de Bayonne. couleur foncée, grise, présentant çà et là une stratificaOn y distingue trois sortes de formations tion confuse, renfermant de rares silex noduleux grisâ1° Calcaires coralliens à Horiopleura Lamberti; 2° Marnes et calcaires marneux à Desmoceras Mayori; tres; ces calcaires sont généralement formés par l'agglo3° Grès à Desn2oceras Mayori et couches marno-cal- mération de Rudistes, Polypiers, Orbitolines, Miliolidées, Algues calcaires, etc. ; quand l'observation le permet, on cafres et gréseuses à Nucula bivirgata. les voit passer latéralement à des bancs de calcaire mar (GAuur.

Assises AI, AI" et AlP).

1. Calcaires coralliens à llopiopleara Lainberii. (Assises AI").

_Historique.

On a vu dans le chapitre précédent que

les auteurs ne séparaient pas ces calcaires de ceux 'à (*) Bull. Soc. géol. de France, 3' série, t. XVII, p.

du 17 décembre 1888.

neux et de marnes riches par places en Brachiopodes. Les calcaires construits et compacts sont exploités à Orthez et à Bérenx (Pont) pour pierres d'appareil et pierres tombales ;

ils le sont également pour l'empierre-

ment, de même qu'a Vinport. Divisions.

J'ai distingué, dans les calcaires des en-

virons d'Orthez, trois niveaux 31:1, séance

1° Niveau

inférieur à Toucasia Seunesi.

Ce fossile

y est abondant. On y rencontre déjà, avec Horiopleura