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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR EDMOND FUCHS.
'ligne père, alors perclus par l'âge, échappait à grand
trois enfants, entreprenait de traverser la France entière, au milieu de mille péripéties causées par le désordre de l'invasion, pour aller, de l'une des plages normandes, où l'avait appelée la santé de sa fille aînée, à Alais, où elle trouverait l'hospitalité chez son frère, ingénieur en résidence dans cette ville. Les deux ingénieurs rédigent leur
peine à la mort ! Ceux-là seuls ont pu mesurer l'étendue le son chagrin qui l'avaient vu, peu d'années auparavant, heureux au milieu de ces Vosges, dont tous les sites lui étaient familiers, dont tous les habitants étaient ses anis ou ses proches. Sans parler de la blessure que ressentait ce coeur essentiellement large et généreux, de voir s'élever désormais une infranchissable barrière, faite
rapport sur le bateau, le signent à Bordeaux et, sans perdre une minute, Fuchs accourt à Alais. Mais la joie de se revoir après une aussi longue séparation, la première qui eût mis l'océan entre les deux époux, ne fait pas oublier au patriote alsacien les devoirs que lui im. pose la détresse du pays. Il ne donne aux siens que quarante-huit heures et repart aussitôt pour Tours, où un arrêté ministériel du mois de décembre l'attache au 16e corps (armée de la Loire) en qualité de commandant du génie civil, pendant que son ami, M. Mallard, recevait
le haines et de rancunes, entre deux peuples qu'il eût souhaité de voir à jamais unis, parce qu'il avait tout ce 11111 fallait pour les comprendre l'un et l'autre et pour s'élever au-dessus de leurs mutuels préjugés. Aussi pand, le 27 juillet 1871, sur la proposition de l'amiral, pi avait apprécié sa vaillante conduite, il fut nommé Acier de la Légion d'honneur, la satisfaction de se voir, trente-quatre ans, en possession d'un insigne que tant d'autres n'obtiennent qu'à la fin de leur carrière, de-
meura mélangée pour lui d'une amertume destinée à un poste analogue auprès du 18e corps. Dans cette campagne, Fuchs eut pour chef direct l'a- eser sur tout le reste de son existence. Grades et honmiral Jauréguiberry, caractère antique, type d'énergie fleurs, il eût volontiers tout sacrifié pour ne plus sentir, indomptable et de calme vaillance, un de ceux qui ont le autre lui et Strasbourg, une ligne de douanes, gardée plus contribué à faire, de la retraite dirigée par Chanzy, lardes gendarmes au casque pointu! un épisode glorieux en dépit de ses tristesses. Depuis la Lis si cuisants que fussent ses regrets, Fuchs n'était bataille du Mans, où il vit les obus éclater tout autour las homme à s'y absorber au point de perdre le goût du de lui, jusqu'à la signature de l'armistice, qu'il apprit 'a travail. Bien au contraire, il y eût plutôt cherché un déLaval, le chef du génie auxiliaire ne cessa de coopérer rivatif. Aussi, dès l'été de 1871, reprend-il ses courses aux mouvements du corps d'armée, veillant aux retran- ïdologiques, les entremêlant d'une étude industrielle sur chements, abattant des arbres, faisant sauter les ponts, es phosphates du Boulonnais, qui devenaient l'objet encourageant par son exemple les travailleurs qui, de 'une active exploitation. 1872 arrive et, pendant les divers côtés, étaient accourus pour alléger la tâche si Sois de mars, d'avril et de mai, Fuchs, dans ses moments le liberté, se fait honneur de répondre à l'appel de son laborieuse des combattants. Qu'on juge de son désespoir, quand il sut à quelles conditions la paix était obtenue! fiunente coreligionnaire, la charitable M' André WalSa chère Alsace, devenue terre allemande, après un bom- lier, en venant plusieurs fois à Versailles pour y faire, Jans les prisons, des conférences aux fédérés qui attenbardement qui avait mutilé sa ville natale, causant l'incendie de la maison paternelle et l'anéantissement de ses daient leur tour de comparaître devant les conseils de souvenirs d'enfance et de jeunesse, pendant que son