Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 138]

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POUR LES ANNÉES 1884 A 1887.

STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GnIsou

tion de vieux bois. Le grisou est absolument inconnu dans cette mine. L'emploi des lampes de sûreté à la place des lampes à feu nu a été prescrit dans le voisinage des vieux travaux.

Un accident tout à fait analogue s'est produit le 8 mars 1885 dans les travaux du puits Saint-Jean, de la concession de Decize (Nièvre). 2 ouvriers ont été brûlés et les mêmes mesures de précaution ont été prescrites. Le 17 décembre 1875, à deux reprises différentes, des langues de feu se sont échappées d'un barrage en construction destiné à arrêter un incendie souterrain dans la

NOMBRE des

23 mars 1886, des gaz produits par la combustion incomplète de la poudre ont pris feu et ont brûlé 1 ouvrier. Un dernier accident avait été primitivement attribué au grisou ; mais il a été reconnu que la flambée qui s'est produite le 24 mars 1885 .dans les travaux de la concession de Villars (Loire), et qui a fortement brûlé un ouvrier, a .été due à une traînée de poudre répandue sur le sol et non à une inflammation de grisou. En résumé, pendant les quatre années dont nous nous sommes occupé, on a eu à déplorer NOMBRES

ANNÉES

d'accidents

TUÉS

BLESSÉS

1884

14 9 11

22 42 24

22

1885 1886 1887

16

82

39

70

170

S8

20 14

,

.

.

Relativement à la cause déterminante des accidents, on peut les classer ainsi qu'il suit

BLESSÉS

des victimes

42

103

22

25

I. Explosions de grisou produites par : Explosion ou allumage des coups de mine 2. Lampes à feu nu 3° Lampes de sûreté ouvertes, déta10

misées, brisées, etc., etc.

4° Cause indéterminée

.

.

16

16

3

13

16

18

4

103

8

111

50

170

as

258

II. Autres accidents dus au grisou 1. Asphyxie

Tot I

Si l'on ne tient pas compte des deux accidents de Ron-

champ et du puits Châtelus, dont les causes n'ont pu être déterminées et qui ont fait le plus grand nombre de Victimes (102 tués et 7 blessés), on voit que c'est à l'allumage et à l'explosion des coups de mine que sont dus lés accidents les plus nombreux et surtout les plus meurtriers. L'emploi des lampes à feu nu ou des lampes de sûreté ouvertes, détamisées ou dénaturées d'une façon quelconque, a produit plus de la moitié (29 sur 50) du nombre des accidents, mais heureusement ils n'ont été en général que peu graves (5 tués et 38 blessés). Il existe une certaine contradiction entre les tableaux qui précèdent et ceux qui sont fournis par la statistique de l'industrie minérale. Les raisons en sont I° Qu'un certain nombre d'inflammations, n'ayant produit que des blessures très légères (incapacité de travail de moins de vingt jours), ou n'en ayant même pas causé, ne sont pas signalés par la statistique de l'industrie minérale ; Et, 2°,

Total.

TOTAL TUÉS

accidents

couche n° 13, aux travaux du puits Ambroise, de la concession de Yillebuf (Loire). 5 hommes ont été brûlés. Enfin à la concession de Montceau (Saône-et-Loire), le

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que les accidents de la Péronnière (1884); de

Decize, Villars, Villebceuf (1885), qui ne sont pas à pro-

prement parler des accidents dus au grisou, ne se trouvent pas dans nos tableaux, tandis qu'ils ont été signalés par la statistique de l'industrie minérale.