Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 87]

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DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.

SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

clenchées afin de répartir, pour les grands efforts, toute

40 On peut équilibrer à chaque instant la pression au moyen d'un curseur mû par corde et volant à main, qui parcourt la romaine et est chargé de poids variant avec les efforts que l'on a à mesurer. C'est toujours là le point

la puissance sur une seule. Le second appareil est un compresseur Thomasset (voir fig. 7, Pl. IV). Le piston hydraulique est fixé à un plateau en fonte d'où partent quatre tirants de fer portant chacun un pas de vis sur une longueur de 6',700. Sur la partie filetée de chaque tirant se meut un écrou, et les quatre écrous font corps avec un sommier qui transmet la pression aux pièces à essayer. Les écrous sont mobiles à la main, par le moyen d'un engrenage, et le sommier peut s'accommoder d'une longueur quelconque d'éprouvette, chaîne, cordage, jusqu'à plus de 6m,50. Le sommier est porté par des roues qui empêchent toute flexion des tirants ; l'en-

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le plus défectueux des machines à balance, car la pression n'est pas équilibrée automatiquement, et pour opérer avec .

beaucoup d'exactitude, il convient de faire varier les pressions, c'est-à-dire marcher les pompes, avec une extrême lenteur, quand on approche du point à observer.

Le volant à main est placé tout à côté des pointes indicatrices, dont on surveille en le manoeuvrant les petits déplacements. La romaine comprend deux fléaux super-

posés, mais le fléau supérieur n'est utilisé que pour la

semble forme donc un chariot qui est entraîné par le piston de la presse hydraulique. Lorsque la pression de l'eau n'agit plus, un contrepoids ramène le chariot ail

mesure des très grandes charges. Leur graduation indique simplement le rapport des bras de levier ; il suffit donc de tenir compte des poids dont est chargé le curseur. La

commencement de sa cours-e.

sensibilité et l'exactitude de cette machine sont remarquables, même sous des pressions très élevées. Elle peut servir aux essais les plus divers. Les éprou-

La seconde partie de l'appareil, qui sert à mesurer l'effort exercé sur la pièce soumise à l'essai, se compose d'un levier et d'une romaine. On a paré de la façon suivante aux principaux inconvénients des machines où la pression est ainsi mesurée par balance

1° Les couteaux, en excellent acier, mesurent plus de 0,20 de longueur, et ne se sont pas encore émoussés, ce qui eût pu changer la valeur des moments.

2° Le levier, qui se meut dans le sens horizontal, est toujours maintenu par l'équilibre dans une position normale au banc ; son grand bras est relié à une romaine

qui est maintenue parallèle à l'axe de la machine en étant très solidement raccordée au bâtis de celle-ci. 3° Tous les leviers composant la balance sont suspendus par des tringles sur des arêtes vives ; les frottements sont donc pour ainsi dire nuls et ne viennent pas amoindrir les résultats observés.

vettes qu'on veut essayer à la traction ont leur tête entourée d'anneaux m, 2n, réuni dans un manchon M, formé de deux parties qu'une bague B tient serrées ensemble (Pl. IV,

fig.

8). Pour les fers en barres, ronds,

carrés ou méplats, on ne fait aucune préparation préalable; les extrémités sont simplement prises entre des coins en rapport avec les dimensions des pièces. De même pour les chaînes et les câbles ; mais on préserve les par-

ties de ces derniers serrées entre les coins, en les entourant d'une ficelle ou d'un fil métallique, après avoir rempli les interstices des torons par du chanvre ou du fil de fer suivant la nature des câbles (fig. 9). Pour les bandages par extension, l'armature consiste en deux pivots verticaux, que le bandage embrasse. On peut aussi essayer des ri-

vures au moyen d'un système analogue : on perce à chaque extrémité de la tôle des trous dans lesquels on