Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 291]

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DISCOURS AUX FUNÉRAILLES DE M. PHILLIPS. 533

Combes, s'est consacré exclusivement à la mécanique pure et appliquée qu'il n'a pas quittée jusqu'à sa mort. DISCOURS

PRONONCÉ ,AUX FUNéJRAII LES

DE M. PHILLIPS, MEMBRE DE L'INSTITUT, INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES,

le 20 décembre 1889 Par M. RÉSAL , membre de l'Institut, inspecteur gdnéral des mines.

Je vais essayer d'esquisser à grands traits et à peu près suivant leur ordre chronologique, les résultats des recherches de Phillips. Résistance des ressorts de suspension des véhicules des chemins de fer. dans la pratique.

Ses formules font toujours loi

Théorie géométrique de la coulisse Stephenson, considérée avant lui comme impossible. Il en a tiré les éléments, même numériques, de la distribution de la vapeur dans le système du tiroir à coquille de Clapeyron. Thèse sur le mouvement relatif, pour l'obtention du grade de docteur, soutenue devant la Faculté des sciences de Paris (1849).

Si la mort trop imprévue de celui à qui nous rendons

Résistance d'un pont SUP poutres droites en ayant égard àl' influence d'une charge roulante.Cette question

les derniers devoirs, a produit parmi nous une aussi douloureuse impression, c'est que, doué de qualités

a conduit l'auteur à des développements en série très compliquées, dont il a tiré des conséquences dignes de

exceptionnelles, Phillips savait se faire aimer de tous ceux

remarque.

qui l'approchaient.

Forme qu'il convient de donner, en vue d'assurer l'isochronisme, aux cburbes de raccordement du spiral

Toute sa vie a été consacrée au travail et rien de particulier n'est venu troubler ses remarquables études,

dont le caractère scientifique et pratique résistera au temps.

Phillips est entré à l'École polytechnique en 1840, à l'âge de dix-neuf ans. Il en est sorti dans le corps des ingénieurs des mines D'abord indécis sur le choix d'une spécialité pouvant s'harmoniser avec son esprit de recherches spéculatives et pratiques, il s'occupa de métallurgie, et, en collaboration avec son ami Rivot, dont le nom n'est pas oublié des docimastes, il imagina un procédé de ré. duction des minerais cuprifères par l'influence du fer. Quelques années après cet essai, Phillips, encouragé,

si je ne me trompe, par notre ancien et illustre confrère

hélicoïde Breguet exclusivement adopté dans la construcSes conceptions théoriques ont tion des chronomètres. reçu une sanction éclatante de la part de l'expérience. Il serait hors de propos de mentionner ici les autres et nombreux travaux de Phillips, parce qu'ils se rapportent à des questions d'un ordre inférieur à celui des précédents. Phillips faisait partie de l'Académie depuis 1868. Il ne me reste plus, au nom de la section, et, je l'estime,

au nom de toute l'Académie, qu'à adresser un suprême adieu à celui qui fut notre bien affectionné confrère.