Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 95]

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DE SURETE DE M. DULAC.

EXPÉRIENCES A PROPOS DE LA SOUPAPE

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part, le frottement du levier de soupape dans son asti. sion n'a atteint que 0"g,700, grâce à ce que la pression culation est d'autant plus grand que ce levier est plus initiale était seulement de 5,25. Il est intéressant de noter que ces deux expériences, chargé à son extrémité libre. appartenant toutes deux à la deuxième série, ont été faites

Allure des courbes.

Les

4 à 7, Pl. II, et là il, Pl. III, représentent les courbes obtenues. En général, à partir du moment où la soupape commence à se soule. ver, il y a une première période de deux ou trois secon. des pendant laquelle le soulèvement demeure très faible fig.

(le plus ordinairement compris entre 1/10 et 3/10 de mil. limètre); puis la soupape se décide à s'élever d'un mou. vement plus rapide, par une progression irrégulière, qui prend fin de la cinquième à la huitième seconde environ; . enfin, à partir de ce moment, le soulèvement n'éprouve plus que des variations lentes, ayant probablement pour cause principale les irrégularités de la vaporisation. Dans cette période voisine du régime, ou bien la soupape con. tinue cependant de s'élever peu à peu (il est des expé. riences où il a été mis fin à l'essai avant que cette croissance eût cessé), ou bien la levée passe par un maximum. iii

Si l'on convient ici d'appeler efficace une soupape qui sous l'influence de son libre jeu arrive à débiter tout ce que la chaudière vaporise, on est certain que la soupape a été efficace au moins dans les essais au cours desquels la levée a passé par un maximum. Ce sont les essais

nOS 4, 5, 6 et 8 du tableau I, et 1, 2, 4, 5 et 6 du ta. Menu II. Au cours de ces neuf essais, la plus forte sur-

pression observée a été kg,900, correspondant à une

sur une chaudière de 34'2,43 de surface de chauffe, avec une soupape dont le diamètre était égal à 0n1,06, c'est-

Wire exactement conforme à l'ancienne formule de l'ordonnance du 22 mai 1843, eu égard à cette surface de chauffe et pour le timbre de 6 kilogrammes effectifs.

D'autre part, ces évacuations, 1.010 et 1.149 kilogrammes, ont assurément correspondu à une allure vive de la marche du générateur, car si ces nombres se rapportaient à de la vapeur sèche, ce seraient des vaporisations de 29 et 33 kilogrammes par mètre carré de surface de chauffe et par heure.

On peut donc dire que la soupape sur laquelle ont porté les expériences, soupape de construction soignée et en bon état d'entretien, conforme comme diamètre à la formule de 1843 pour la pression de 6 kilogrammes, exige à partir de cette pression une surpression d'environ 0"g,900 pour évacuer par son libre jeu la vapeur produite par le générateur marchant à allure vive. Réglée pour des pressions inférieures, elle se contenterait d'une moindre surpression pour acquérir le soulèvement utile, bien que ce soulèvement dût être plus grand. Au contraire, réglée pour des pressions supérieures à 6 kilogrammes, il faut prévoir que cette même soupape ne donnerait l'évacuation nécessaire qu'au prix d'une sur-

. expérience pendant laquelle le fluide a été débité surie pied moyen de 1.010 kilogrammes à l'heure ; la pression pression plus considérable. Pour que la surpression ne dépassât pas 04,900, vainitiale avait été égale à 6 kilogrammes, c'est-à-dire plus forte, et par conséquent la plus susceptible d'exiger leur déjà grande, il faudrait donc prendre pour les une forte surpression parmi les pressions expérimentées. timbres de plus de 6 kilogrammes des diamètres supéLe débit moyen le plus fort, 1.149 kilogrammes à l'heure, rieurs à 0in,06. A plus forte raison, ne pourrait-on pas a été réalisé dans un essai au cours duquel la stupres suivre la formule de 1843, qui donne au contraire, à sur-