Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 89]

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EXPÉRIENCES A PROPOS DE LA SOUPAPE

données curvilignes du style sont fonction des levées de la soupape. Cette loi sera constante d'une expérience à

l'autre, pourvu que le rapport

soit toujours le même

et que l'on assure en même temps une valeur constante à l'inclinaison initiale wo. Afin qu'il puisse en être ainsi, malgré que les néces-sités de l'expérimentation ne permettent pas de donner à p. une même valeur dans tous les essais, les dispositions de l'appareil permettent de régler arbitrairement la longueur B sans affecter wo. A cet effet, la butée saillante a

est portée par un curseur qui peut se fixer, au moyen d'une vis de pression, en un point arbitraire de la barre

et pour que le déplacement de ce curseur n'affecte

pas l'inclinaison initiale de l'aiguille d, la barre ab ellemême peut être déplacée le long de la tige c et fixée sur cette tige en un point arbitraire au moyen d'une autre vis de pression. Dans ces conditions, les ordonnées curvilignes étant -dépendantes des levées suivant une loi qui demeurera la même pour toutes les expériences, on a réglé empiriquement la graduation des diagrammes de manière que le -style r franchisse une division des ordonnées pour un millimètre de levée de la soupape. Conduite des essais.

Dans chaque essai, la soupape

en expérience était la seule issue offerte à l'écoulement de la vapeur. La charge de cette soupape pouvait, d'un essai à l'autre, être variée à volonté : à l'extrémité de son levier était, en effet, suspendue une tige métallique à laquelle on pouvait adapter un nombre arbitraire de rondelles de fonte. D'autre part, pour faire varier la vaporisation, on disposait de l'ouverture du registre et de l'état du feu. Dans les tableaux des résultats d'expériences, la charge de

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DE SURETÉ DE M. DTJLAC.

la soupape doit être traduite par la pression initiale sous

laquelle la levée a commencé, et l'allure de la vaporisation par la quantité de vapeur évacuée devant l'essai. Chaque observation commençait autant que possible au moment où la pression, s'accumulant dans le générateur clos de toutes parts, commençait à faire lever la soupape. A ce moment, on notait la pression indiquée par le manomètre ordinaire du générateur : mesure peu pré-

cise, mais suffisante, l'élément important à observer étant la variation de cette pression. Or cette variation était donnée automatiquement durant l'essai par le style pendant que le style r enregistrait les levées correspondantes de la soupape. L'essai se terminait en général quand le cylindre mobile était sur le point d'avoir accompli une révolution, soit au bout de 15 à 20 minutes. A cet instant, on rabat,

tait à la main la soupape sur son siège en sorte que dans les diagrammes qui seront donnés ci-après, la partie de courbe qui indique, à la fin de chaque essai, une fermeture vive de la soupape, ne fait pas partie de la ligne figurative proprement dite et doit être laissée de côté, dans l'appréciation du résultat de l'essai.

L'imperfection de ce mode d'expérience a consisté surtout en ce que, malgré les soins pris, l'instant de la mise en mouvement du cylindre ne coïncidait pas aussi exactement qu'il eût été désirable avec le début précis de la levée, et qu'au même instant les styles n'étaient pas tou-

jours sûrement sur le zéro de leurs ordonnées respec-

tives; de plus, le tracé se faisant sur des bandes de papier, les axes d'abscisses tracés à l'avance sur ces bandes n'ont pas toujours pu être placés tout à fait rigoureusement suivant les sections droites du cylindre. Ces diverses erreurs étaient de peu d'amplitude et l'allure des courbes obtenues conserve tout son intérêt ; mais la

valeur absolue des nombres mesurant les levées de la Tome XVI, 1889.

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