Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 295]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

548

L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

carrés, et le surplus en cours et jardins : l'un, d'agrément, est le jardin actuel, qui s'étend entre le bâtiment dit jardin principal et le jardin du Luxembourg; l'autre, sud entre potager, de 2.340 mètres carrés, longeait l'aile peut le la rue d'Enfer et le premier jardin (*), comme on voir dans la pl. Y. l'hôLorsqu'en août 1815 l'École des mines s'établit à précaire par un tel Vendôme, ce ne fut qu'a titre assez 1837 (**) par labail de 9 ans ; jusqu'à la loi du 12 juillet fois quelle l'État en fit l'acquisition, elle fut plusieurs pérégrinations non plus en menacée de recommencer ses province où toute idée de la rétablir était définitivement abandonnée, mais tout au moins à Paris. Dès qu'en 1817 on se préoccupa de faire fonctionner du l'École conformément à sa nouvelle charte organique de nouveaux 5 décembre 1816, on reconnut la nécessité prolonger imtravaux d'aménagement qui décidèrent de du 1" médiatement le bail de 9 autres années, à partir lieu du prix octobre 1824, au prix de 9.600 francs au primitif de 8.800. On renouvela le bail successivement lieu, pour 2 ans, au pour trois ans, et enfin, en dernier successiveprix de 12.000 francs. Le bail, qui avait été forment étendu à la presque totalité des dépendances second mant ailes sur les cours, n'avait jamais compris le distinct donnant étage, qui était desservi par un escalier dans le plan donné

figurée (*) Cette partie du jardin n'est pas vacant sur le grand plan de par Blondel en 1753; elle figure en Paris, de Bretez, de 1734-1739. présentée à la (**) La loi, avec son exposé des motifs, fut 19 mai); elle fit 18 mai 4837 (Illonit. du Chambre des députés le Vuitry d'un rapport très développé, dé-

l'objet de la part de M. sont tirés en partie les renposé le 9 juin (illonit. du 10), dont adoptée sans discussion à la seignements donnés par nous; à la Chambre Chambre des députés le 27 juin, elle fut présentée du duc d'Istrie dédes pairs le 1" juillet, fit l'objet d'un rapport discussion le (Monit. du 7), et adoptée sans posé le 6 juillet 8 juillet.

NOTICE HISTORIQUE.

549

sur la basse cour du midi et fut occupé par le propriétaire et sa famille ou divers locataires jusqu'à l'achat en 1837. La partie du jardin située au midi, dite jardin potager, n'avait non plus jamais été comprise dans le bail ; Lefroy, qui était logé à l'École en sa qualité d'inspecteur, et avait son appartement dans l'étage mansardé des dé-

pendances de l'aile sud, avait loué ce jardin pour son usage particulier (*).

Au début, en 1815, lorsque l'École s'installa à l'hôtel

Vendôme, sous un simple régime de fait, on s'était borné aux installations les plus indispensables. Une salle d'étude et de dessin avait été aménagée p'our les élèves au rez-de-chaussée ; les collections méthodiques de minéralogie et de géologie avaient été disposées dans les sept

salles en enfilade au premier étage sur le jardin ; la bibliothèque avait été installée dans les trois salles du rezde-chaussée, au nord, sur le jardin; l'une de ces salles servait de salle au conseil quand il se réunissait, condam-

nant ainsi l'usage de la bibliothèque pendant ses réunions ; cette môme salle servait pour le cours de minéralogie et géologie, le seul qui fût public ; les laboratoires avaient été installés dans un petit bâtiment, formant dépendance, à l'angle nord du corps principal, destiné anciennement aux cuisines au rez-de-chaussée .et au logement du personnel des cuisines au-deSsus ; les laboratoires offraient sept places, ce qui permettait, par un roulement à deux brigades, d'avoir un effectif de 14 élèves travaillant au laboratoire et au dessin. Tout le restant des col-

lections, dépôts, modèles, etc..., restait entassé, non rangé, dans les autres pièces. (*) Le jardin principal faisait au contraire partie des locations

de l'État; il était et resta affecté à l'usage des élèves jusqu'à

une date relativement assez récente. La légende, qui s'appuie tou-

jours sur l'histoire, dit-on, prétend qu'il était réputé particulièrement propice à la préparation des examens.