Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 236]

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PAR L'EMPLOI DU COURANT.

430 PROCÉDÉ DE RÉGLAGE DE TRANSMISSIONS DE FORCE

sur notre croquis, en un seul point. A fortiori pourraiton l'employer pour tous autres moteurs qui généralement demanderont un effort bien moindre.

Notons cependant qu'il peut se présenter des cas où, tel que nous venons de l'indiquer, l'appareil ne donnerait pas une rapidité de manoeuvre suffisante. Ce sera par exemple le cas où il faudrait donner au piston P un très grand diamètre et où il faudrait par conséquent laisser entrer dans le cylindre une assez grande quantité d'eau.

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dans deux positions déterminées, sans s'arrêter à un état intermédiaire, allant au contraire le plus rapidement possible de l'un à l'autre des extrêmes. Au lieu que le régulateur soit chargé de régler selon les besoins l'ouverture d'un vannage, ce sera au contraire l'ensemble

de l'installation mécanique qui aura dû être établi et réglé de façon à pouvoir utiliser au mieux la quantité

Cela pourrait demander un temps d'autant plus long qu'on ne pourra pas donner au mouvement du tiroir une grande amplitude, et ce sera pourtant ce qui arrivera quand par exemple on utilisera une faible chute avec une roue de

d'énergie correspondant aux deux seules positions que puisse prendre ce vannage. C'est proprement un système capable d'établir à l'un ou à l'autre de deux états déterminés (mais seulement de deux), aussi fréquemment et aussi rapidement qu'on le peut désirer, la marche d'un système de machines. Il serait donc susceptible, en

côté ou une grande turbine à marche lente. Il serait facile alors de tourner la difficulté en demandant au moteur le petit travail supplémentaire nécessaire pour

dehors de toute question de matériel d'exploitation, d'être appliqué toutes les fois qu'une installation mécanique ne -doit être appelée à fonctionner qu'a .deux régimes extrê-

faire marcher une pompe à air. Le cylindre de manoeuvre

mes.

serait alimenté avec de l'air comprimé, et on pourra toujours de la sorte obtenir toute la rapidité désirable et se rapprocher presque autant qu'on le voudra de l'instantanéité.

Il va sans dire que si un appareil ainsi conçu peut donner des résultats satisfaisants au cas où les manuvres se feraient en laissant la réceptrice en circuit, à plus forte raison serait-il applicable au cas où l'on arrêterait le

treuil en supprimant la réceptrice. Nous avons vu plus haut que dans ce cas aussi, quoique à un degré moindre, il y a intérêt à employer un régulateur très rapide. Il y a lieu de remarquer que le système dont nous venons d'indiquer le principe n'est pas à proprement parler

un régulateur, c'est-à-dire un appareil susceptible de rétablir à chaque instant l'équilibre entre la puissance et

la résistance en cherchant la position pour laquelle la quantité d'énergie livrée au moteur correspondra à la quantité de travail à effectuer. Il ne peut fonctionner que

Il pourrait par ,exemple, dans cet ordre d'idées, être -employé pour des manoeuvres de frein. Et à ce propos nous ajouterons que pour un service d'extraction confié à une transmission électrique, il est absolument nécessaire que le treuil soit muni de freins automatiques dont le jeu soit très sûr. Le mécanicien, en effet, n'a sous les .yeux que la réceptrice et le treuil : ce n'est donc que .grâce à l'action spontanée de freins automatiques que l'on peut espérer prévenir les accidents pouvant pro-

venir du fait de la génératrice ou du moteur. En l'espèce, un frein à lame commandé au moyen d'un dispositif analogue à celui que nous avons indiqué pour la manoeuvre du vannage du moteur pourrait fonctionner .efficacement : il suffirait de régler la distribution du cylindre de façon que le frein fût serré pour toute intensité au-dessous d'un minimum fixé : les deux appareils du frein et du moteur se trouveraient ainsi solidaires. Nous -ne prétendons pas, en signalant cette application pos-