Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 302]

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BULLETIN.

BULLETIN.

d'argile et de magnésie, après un parcours de 29 mètres. Sur toute cette longueur, elle a traversé, en différentes bandes dont l'épaisseur varie de Øm,45 à. 5 mètres, 11 mètres de minerais cuivreux, dont 7m,50 de cuivre oxydé et sulfuré riche avec galène argentifère, et 3,50 de minerai ferrugineux avec galène. La direction du filon est E.-O. avec plongement vers le sud; de même que pour tous les gisements situés sur la rive gauche du Diahot, on retrouve au toit la même roche porphyrique.

en usage clans le Névada, sont à parois métalliques creuses avec circulation d'eau; on pourra traiter dans chacun d'eux 25 tonnes de minerai par jour. Le personnel employé aux travaux était, il y a quelque temps, de 80 ouvriers. Ce chiffre augmentera probablement, car on peut considérer la mine Mérétrice comme étant sur le point d'entrer

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La mine Ao, peu accessible à la mer par le bassin de Néhoué, pourrait être reliée facilement aux mines Némou et Pilou par une voie ferrée d'environ 6 kilomètres, comprenant un tunnel de 300 mètres; on transporterait ainsi et on traiterait à peu de frais les minerais de cette mine, en utilisant les installations qui existent déjà à la mine Némou.

Plomb argentifère. La mine Mérétrice, sur laquelle se trouvent les affleurements découverts en novembre 1884, est située à environ 12 kilomètres d'Ouégoa, sur la rive gauche du Diahot et sur une branche d'un de ses affluents, la rivière Djabel. Les travaux exécutés ont mis à découvert trois filons bien nets de plomb argentifère et aurifère, ayant une direction à peu près E.-0. avec plongement au sud, et tendance au renversement à une certaine profondeur

1.° Le filon Brooks, le plus à l'ouest, ayant une puissance

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dans la période d'exploitation régulière, bien que les travaux de recherches actuels ne soient pas encore assez avancés pour s'assurer si les filons conservent en profondeur leur régularité et leur puissance.

En résumé, il est permis de croire que les différentes mines signalées ci-dessus présentent un sérieux avenir, et que leur exploitation donnera de bons résultats; peut-être ces résultats pourront-ils être obtenus assez rapidement, si les pourparlers engagés entre les propriétaires de ces mines et certains capitalistes d'Europe aboutissent à la formation d'une société disposant de capitaux assez élevés pour exploiter en grand l'ensemble des mines Mérétrice, Ao, Némou et Pilou. (Extrait par M. TOQUÉ, ingénieur des mines, d'un Rapport de M. CROISILLE, garde .mines à Nouméa, inséré dans le Journal officiel de la Nouvelle-Calédonie des I et 11 février 1888).

minéralisée de 1m,50; 2° Le filon Pelatan, à 30 mètres du premier, et beaucoup plus

important, car son remplissage dépasse 3 mètres d'épaisseur ; 30 Le filon d'Ethel, séparé du précédent par I mètre à 1,50 de schistes tendres, ayant comme lui une épaisseur de 3 mètres, mais moins pyriteux que lui. Le remplissage de ces filons se compose de galène argentifère et aurifère mélangée de blende dès la ligne d'eau franchie ; au-

dessus de la vallée, ces filons présentent la forme de masses ferrugineuses remplies de carbonates, au milieu desquelles on trouve quelquefois de beaux échantillons d'argent natif. Les travaux de recherches exécutés ont permis de mettre en dépôt sur le carreau de la mine environ 1.000 tonnes de minerai, tenant 25 à 30 p. 100 de plomb, et 500 à 1.000 grammes d'argent à la tonne de minerai ; la teneur en or n'a pas encore pu être déterminée d'une façon exacte. On va commencer sous peu la construction de deux fours pour la fusion des minerais; ces fours, du système « Water Jackets »,

MINES DE TURQUOISES DE NICHAPOUR, PROVINCE DE KHORAÇAN

(PERSE).

La' Perse est depuis longtemps connue pour être le pays des turquoises. On les y trouve sur un grand nombre de points; mais le premier rang appartient, de beaucoup, aux mines de Nichapour, qui jouissent d'une juste réputation comme étant, pour ces pierres précieuses, le plus puissant gisement connu de tout l'univers. Jusqu'à ces dernières années, on n'avait sur elles que des renseignements peu précis. M. Nicolas, élève-drogman de

la Légation de France à Téhéran, a adressé sur ce sujet, à M. le Ministre des affaires étrangères, un travail tiré d'un rapport de M. Houtum Schindler, général au service de Sa Majesté le Schah, et qui donne des détails pleins d'intérêt sur la consistance de ces mines, leur exploitation, la classification, la taille et la vente des