Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 173]

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DES CHEMINS DE FER FRANÇAIS.

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PRIX DE REVIENT DES TRANSPORTS

comparés directement entre eux, 26f,80 pour 1883

et 26f,24 pour 1884,

ne mettent en évidence qu'une réduction de 26f,80-26f,24 = Of,56, OU

56

26,80

ou

2,1 p. 100.

baisser davantage encore les prix de revient des transports. Cet abaissement du niveau des prix ouvrirait la voie à la réduction des tarifs et, comme conséquence, atti-

rerait vers les réseaux français une partie des produits qui transitent par les réseaux étrangers. Cette affluence d'un trafic nouveau en augmentant la fréquentation se traduirait elle-même par une nouvelle amélioration de l'ensemble des prix de revient, amélioration dont la mesure est donnée par une expression de la forme

P

CHAPITRÉ III. ABAISSEMENT DES PRIX DE REVIENT DES TRANSPORT

PAR VOIES FERRÉES.

Exposé. Nous avons montré, dans les chapitres qui précèdent, de quelle manière les prix de revient des transports, considérés dans leur ensemble, varient avec la fréquentation, et, par divers exemples, nous avons fait res-

sortir avec quelle facilité on se rend compte des conditions plus ou moins favorables dans lesquelles s'exploite un réseau déterminé. Il faudrait pouvoir remonter des effets aux causes, et déduire de l'examen des éléments divers, qui constituent les prix de revient des six grands réseaux, la part des influences locales, telles que le bas prix du combustible ou de

la main-d'oeuvre, et la part des progrès introduits dans le fonctionnement industriel, dans l'utilisation du travail produit. En voyant, par exemple, la compagnie P.-L.-M. réaliser une économie de près de 10 p. 100 sur la moyenne générale des frais d'exploitation des Compagnies françaises, on est naturellement conduit à se demander si, grâce aux

progrès dont est susceptible l'industrie des chemins de fer comme toute autre industrie, il n'est pas possible d'a-

A

F

B

dans laquelle le prix de revient P diminue à mesure que la fréquentation F augmente ; au moment où sur tous les réseaux français les recettes kilométriques subissent une baisse profonde qui s'explique en partie par l'ouverture incessante de lignes nouvelles, la question est, on le voit, de la plus haute importance.

Nous cherPrix de revient du réseau de l'État. cherons, dans ce qui va suivre, à donner en quelque sorte un corps aux réflexions qui précèdent en examinant

les faits constatés sur le réseau de l'État pendant les exercices 1884 et 1885. Voici d'abord le résumé exact des unités de trafic et des dépenses d'exploitation pour l'ensemble du réseau de l'État pendant ces deux exercices. EXERCICES

UNITÉS DE TRAFIC

DÉPENSES D'EXPLOITATION

1884

514.265.9.89

20.015.6-20

1885

553.289.969

21.497.561

On déduit du tableau qui précède pour prix de revient