Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 85]

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suri LES ACCIDENTS DE MINES.

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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE

lampe doit être incapable, en toutes circonstances, d'enflammer un mélange gazeux explosif, même animé d'une certaine vitesse ; 2° la lampe doit brûler avec une lumière suffisamment brillante pendant toute une journée, même quand elle est exposée à un courant d'air assez vif. Dans la lampe inventée par M. Fleuss , la source de lumière est un cylindre de chaux maintenu à l'état incandescentpar une flamme qui est alimentée par un courant gazeux oxygéné sortant d'un réservoir solidaire avec la lampe. Les produits de la combustion s'échappent par

pression de Samuel Marsh, dont les essais, entrepris en 1879 et renouvelés .en 1882, n'ont pas donné de résultats satisfaisants. Il y a fort longtemps que Georges Elliot et d'autres expérimentateurs ont essayé de substituer à l'action des agents explosifs, la force d'expansion de la chaux vive

mélangée à l'eau. Les essais n'ont réussi qu'en 1881 avec MM. Sébastien Smith et Moore : 1° en employant de la chaux presque pure sous forme de cylindres ou de cartouches fortement comprimées ; 2° en utilisant la force additionnelle provenant de la vapeur surchauffée qui s'y développe sous l'influence d'une très haute température. L'efficacité du système est complète dans une houille de dureté moyenne et exempté de fissures. La lenteur dé l'action, dont la durée varie de 10 à 40 minutes, est compensée par cet avantage que les hommes peuvent revenir de suite au chantier, sans être exposés aux explosions tardives de coups de mine ratés. La méthode est employée couramment dans quelques districts du Derbyshire, du Strafferdshire et du Yorkshire. Elle n'a pas donné de résultats pratiques pour l'abatage du rocher ou du charbon dur ; elle ne réussit pas non plus dans les charbons friables ou très fissurés. Elle n'est pas avantageuse dans les couches minces. Elle exige d'ailleurs un havage préalable, car la cartouche de chaux agit sensiblement comme un coin. Dans les cas où elle est applicable, elle présente une précieuse garantie dé sécurité; il est. démontré, en effet, par de nombreuses expériences, que la chaleur développée par les cartouches de chaux ne peut enflammer le

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une valve après avoir traversé une lame d'eau dont la lampe est entourée. Ces lampes ont rendu les plus grands services pour pénétrer dans les mines après les accidents, mais elles ne conviennent pas pour l'éclairage journalier ; elles sont encombrantes et dispendieuses: La Commission a expérimenté plus de 250 lampes de systèmes divers. Elle a constaté que la lampe Davy ordinaire ne présentait plus de garanties suffisantes-.- dans un courant explosif dès que la vitesse atteignait 400 pieds par minute , avec l'addition d'un écran métallique ou d'un cylindre de verre, la protection de la lampe est encore

efficace dans un courant avec une vitesse de 600 ou 800 pieds ; si le cylindre en verre monte jusqu'au haut

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du tamis, la sécurité est obtenue pour des vitesses atteignant 1.200 pieds, et même pour des vitesses de 3.000 pieds

si le verre occupe toute la hauteur. La Commission renvoie, du reste, pour ce qui concerne les lampes, au travail de M. Marsaut, intitulé : Étude sur la lampe de szatreté des mineurs.

L'essence de pétrole est employée depuis quelques années dans les lampes dites « protectrices ». Le réservoir, comme dans la lampe ordinaire à pétrole, est rem-

grisou. !I

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VliIL

de sûreté.

Une lampe de sûreté doit répondre aux deux conditions suivantes : 1° la source de lumière à l'intérieur de la

'pli de fragments d'éponge qui absorbent une quantité suffi sante de liquide pour alimenter une mèche d'asbeste ou une

'

,

garniture de cette matière logée dans la partie supé-

-