Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 145]

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264 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE

ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.

Il trouve aussi, que toutes choses égales d'ailleurs, le mouvement était minime et même nul les jours nuageux à température constante, et maximum les jours sereins à température variant

rature observées à Florence; sur 504 cas, il trouva 426 discordances entre les susdites variations. On voit que le résultat contraire aux conclusions d'Angelo Cesaris , obtenu par le P. Bertelli, doit faire supposer que les instruments tromométriques de ce dernier se trouvent vraiment dans des conditions

beaucoup. Malgré les observations anciennes de Césaris et celles récentes

du professeur Monte, le P. Bertelli et le professeur M. S. de

Rossi soutiennent l'origine endogène des mouvements microsismiques, car ils prétendent avoir pris toutes les précautions possibles pour éliminer l'action sur le tromomètre du vent, du soleil et de toute autre cause externe, capable de déterminer de petits mouvements dans le pendule. M. Mercalli trouve très concluantes les expériences entre. prises en 1871 par M. de Rossi, qui les a faites simultanément sur des pendules suspendus dans une grotte souterraine, à Rocca di Papa, sur les collines du Latium, dans les parties les plus profondes des catacombes de Saint-Calixte, et dans l'intérieur de Rome. Or voici les principaux résultats obtenus. 1° On constate des périodes de calme parfait dans les pendules installés sous terre ou dans des édifices, aussi bien en été qu'en hiver, le jour que la nuit, quand l'atmosphère est tranquille ou pendant des vents très violents. En comparant les observations rnicrosismiques faites à diverses stations, Rome, Rocca di Papa, Florence, Livourne, Bologne, il se trouve qu'elles coïncident en général dans tous les maxima et minima de mouvement.

3' M. de Rossi observe des mouvements d'amplitude très diverse dans des pendules de poids et de longueurs différents. C'est ce que l'on vérifie même dans des tremblements de terre sensibles, ainsi que l'a remarqué le premier le P. M. Cavalieri.

La Plus grande partie des périodes microsisrniques coïncident avec les agitations (certainement sismiques) du sismographe du Vésuve ; et la majeure partie des tremblements de terre sensibles de quelque importance arrivent après une période d'agitation microsismique. Ces deux derniers faits, conclut M. de Rossi, suffisent à démontrer l'intime connexion entre les mouvements sismiques et microsismiques. Le P. Bertelli, continuant ses observations, se persuada de plus en plus de la nature endogène des mouvements pendu-

laires du tromomètre. Pour démontrer l'indépendance de ces mouvements et des variations de la température, il compara les moyennes tromométriques et les variations notables de tempé-

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telles qu'ils sont soustraits à l'action solaire et en général à

toutes les variations atmosphériques ; *ce qui n'était évidemment pas le cas des instruments astronomiques de Cesaris. A la suite des premières observations du professeur Parnisetti, les professeurs P. Bertelli, Monte, de Rossi, et beaucoup d'autres sismologues italiens ont entrepris, dans ces trois ou quatre dernières années, des observations microsismiques. Ainsi, déjà en l882, quatorze observatoires microsismiques (") publiaient régu-

lièrement leurs observations tromométriques par décades dans le Bulletin du Yulcanisme italien du professeur de Rossi, et dans le Bulletin météorologique du club Alpin de Moncalieri. Les professeurs Bertelli et de Rossi ont composé ensemble un tromomètre normal, qui a été adopté dans toutes les stations sismologiques, et rend les observations plus facilement comparables entre elles. Ils ont proposé que la partie essentielle de l'instrument, c'est-à-dire le pendule, eût Im-,b'0 de longueur avec un poids de 100 grammes. .Le professeur de Rossi a inventé aussi à un microsismographe , c'est-à-dire un instrument destiné des mouvements microsobtenir l'enregistrement automatique

copiques de cinq pendules de différentes longueurs. Enfin, les comme le tromometre normal ne met en évidence que mouvements horizontaux, le P. Bertelli a construit un instruplus ment spécial, appelé orthosisinomètre, pour révéler les petites secousses verticales du sol. Le P. Camille Melzi, pour rechercher la vraie nature des mouvements microsismiques, a fait une patiente comparaison entre les périodes d'agitation trornométrique et celles d'abaissement barométrique observées en Italie, de 1873 à 1870, et il est arrivé

aux importantes conclusions suivantes I° A un abaissement barométrique, d'une durée surpassant deux ou trois jours, correspond toujours, dans toute l'Italie, une agitation sensible du tromomètre, durant presque exactement le temps pendant lequel le baromètre s'est tenu au-dessous de la moyenne annuelle. (*) Bologne, RiMini, Florence , Livourne, Fermo, Monte Fortin°, Viterbe, Borne, Roua di Papa, Velletri, Ceccano, Foggia, Corleone.

Narni,