Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 73]

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ÉTUDE SUR LE TERRAIN GLACIAIRE.

MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH.

Contre pas les éléments des roches crétacées dont il existe encore des lambeaux sur la périphérie du Canigou.

Ce fait conduit à admettre une des deux hypothèses suivantes : ou le terrain crétacé, élevé à une grande hauteur par le soulèvement des roches primitives qui le supportent, s'est fortement dénudé pendant la Période tertiaire au point de ne laisser sur les pentes du massif du Canigou que quelques lambeaux éloignés que les glaces n'ont pas atteints ; ou les terrains de cette formation se sont déposés sur un rivage relativement peu élevé audessus du niveau actuel de la mer et, en raison du peu d'étendue qu'ils ont ainsi acquis, dans la partie orientale et méridionale du département, se sont trouvés, même après le soulèvement du Canigou, en dehors de l'action

MÉMOIRE

SUR LA MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. PCETSCH POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES

EN TERRAINS AQUIFÈRES Par M. F. LEBRETON, élèveingénieur des mines.

des glaciers. La seconde hypothèse nous paraît la plus probable. Il serait difficile de comprendre, en effet, comment, dans

l'autre hypothèse, il ne soit pas resté en place un lambeau quelconque de crétacé à une altitude assez élevée pour être atteint par les glaces. La première nécessiterait, d'ailleurs, de trouver l'explication des grandes dénudations qui se seraient produites pendant le temps compris entre le dépôt de la craie supérieure et celui du pliocène marin ; et l'on ne voit, actuellement, aucun fait de nature à justifier cette manière de voir. Octobre 1884.

Le fonçage d'un puits de mine dans un terrain aquifère présente des difficultés toujours considérables, quelquefois même insurmontables.

Les méthodes employées jusqu'ici pour la traversée des niveaux sont au nombre de cinq. Dans les terrains doués d'une certaine consistance, et pour des venues d'eau telles qu'on puisse les combattre avec des pompes, on s'est servi longtemps de la méthode de la trousse picotée. Mais cette méthode, d'une application très difficile, très dangereuse et très onéreuse, est beaucoup moins employée aujourd'hui.

Dans les terrains à la fois aquifères et coulants, qui sont, en somme, les plus nombreux, on a employé successivement trois méthodes qui dérivent d'un même prin-

cipe et sont des perfectionnements les unes des autres: ce sont

La méthode de la trousse coupante ;