Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 243]

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456 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR A ZALATHNA.

100 kilogrammes. En 1874, elle n'était plus que de 33g,1,

elle avait baissé de 4 p. 100. Cette diminution s'accentuant de plus en plus les années suivantes, et l'État ne baissant pas le prix auquel il payait les minerais aux particuliers, il éprouva bientôt une perte considérable à faire le traitement. Les frais spéciaux de traitement croissaient, en effet, à mesure que la teneur diminuait ils étaient comptés aux exploitants 5,89 par 100 kilogrammes, tandis qu'en réalité, ils s'élevaient à 8',84. Il y avait d9nc une différence de 2,95 par 100 kilogrammes au préjudice de l'État. Le prix du traitement, tous frais compris, était de 16,96 par 100 kilogrammes. C'était environ 25 p. 100 de la valeur brute des minerais. Si l'État avait baissé le prix des minerais, les exploitants se seraient bornés à extraire à peu près exclusivement des minerais à traiter par amalgation ; ils auraient diminué les salaires, déjà fort réduits des ouvriers. L'émigration, qui commençait à se faire sentir dans le district, se serait accentuée, des difficultés politiques auraient pu naître, les forêts domaniales de la région; qui alimentaient l'usine et les mines, auraient perdu leur valeur. Il était donc indispensable de venir en aide aux exploitants. Le meilleur moyen était de réformer le trai-

tement. Une somme de 150.000 francs fut accordée pour faire les essais nécessaires, et M. Hauch, qui en fut chargé, proposa une méthode permettant d'utiliser complètement les minerais, que l'on suit actuellement.

On obtient, outre les métaux précieux, des produits secondaires, qui diminuent les frais. De plus, ces produits, qu'on peut livrer à bas prix, peuvent être employés dans des industries accessoires, et en favoriser le développement. La Hongrie offre, à ce point de vue, beaucoup de ressources; rien n'y est encore fait, et cependant les débouchés ne lui manqueraient pas ; elle ne saurait en trouver

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au nord et à l'ouest, il n'en est pas de même au sud et à l'est (*). ESSAIS DES MINERAIS ET DES PRODUITS DU TRAITEMENT.

Les prises d'essai sont faites avec un très grand soin et d'une manière invariable. La composition des matières à essayer n'offre, en effet, aucune régularité. On fait des

essais pour argent aurifère, pour cuivre, pour plomb et pour matte.

Détermination de l'eau hygrométrique.

Dans tous

les cas, la première détermination à faire est celle de l'eau hygrométrique de la substance. Elle se fait en chauffant un poids déterminé de matière sur une plaque de tôle, maintenue à une température modérée, suffisante pour chasser entièrement l'eau, mais assez basse pour ne donner lieu à aucune décomposition chimique. L'opération est faite pour les minerais au moment de

leur arrivée à l'usine, en même temps que leur pesée, pour obtenir le poids de matière livré, déduction faite de l'eau. On rapporte tout au poids sec. Essai pour argent aurifère. On essaye pour argent aurifère l'argent aurifère brut obtenu dans le traitement, ainsi que les mattes, les résidus qu'elles donnent lorsqu'on les traite par l'acide sulfurique, et quelquefois les scories. On n'a pas grand intérêt à essayer les produits de la coupellation, leur teneur varie peu, et ils repassent indéfiniment dans le lit de fusion.

L'argent aurifère brut est essayé par fusion avec du plomb granulé, et coupellation. (*) Tous les renseignements qui vont suivre remontent au mois d'août 1882. Tome VI, 1881.

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