Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 173]

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SUR M. GUILLEBOT DE NERVILLE.

NOTICE NÉCBOLOGIQUE

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À l'École des mines, il manifesta de suite un goût très de vif pour l'étude des minéraux, et publia, dès sa sortie

NOTICE NÉCROLOGIQUE Sua

GUILLEBOT DE NERVILLE INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES

Par M. E. LORIEUX, ingénieur en chef des mines.

Le conseil général des mines et le comité d'exploitation technique des chemins de fer viennent de perdre, en la personne de M. Guillebot de Nerville, un président qui réunissait de rares aptitudes à ces délicates fonctions, par son instruction variée, son intelligence prompte, son jugement droit, sa parole claire, et une autorité que tempéraient, dans une juste mesure, des formes naturellement courtoises. Honoré d'une amitié qui faisait partie de l'héritage pa-

ternel et qui s'est resserrée par les relations de service et de famille, j'ai accepté avec un affectueux empressement la mission de rendre un dernier hommage à un chef excellent qui laisse dans le Corps des mines d'unanimes regrets. Jean-Ludovic Guillebot de Nerville est né à Cognac, le

30 avril 1815. Son père appartenait à l'administration des finances ; il descendait, par sa mère, d'une ancienne

famille du Cotentin.

Il entra très jeune au lycée Louis-le-Grand, où il fit toutes ses études, et fut admis à l'École polytechnique après une seule année de mathématiques spéciales.

l'École, un traité de minéralogie. Pendant l'année suivante, il collabora, comme secrétaire de M. Le Play, à ses travaux statistiques sur l'organisation ouvrière. Dijon fut sa première résidence en province. De 1840 à 1848, il y remplit les fonctions d'ingénieur ordinaire les avec l'intelligente activité qui lui a mérité partout plus grands éloges. Les Annales des Mines, de 1841 à 1845, conservent la trace de ses travaux de laboratoire ; elles comprennent en outre une note sur un accident au haut-fourneau de Yanvey, un rapport sur l'explosion d'une chaudière calorifère en cuivre, et une notice sur le terrain houiller de Sincey. Il prépara, peur l'étude du chemin de fer de Paris à Dijon par la vallée de l'Oze, une notice géognostique qui figura parmi les éléments de discussion à la Chambre des Députés et qui contribua, dans une large mesure, à déterminer le remarquable tracé du souterrain de Blaisy.

Dès ce moment, il s'occupait activement des études

qui aboutirent en 1853 à sa publication de la carte géologique de la Côte-d'Or. Dufrénoy, qui eut à l'examiner,

déclarait, avec sa haute compétence, que c'était une du tracé oeuvre remarquable. Efie de Beaumont, frappé des failles, y trouvait le point de départ d'idées nouvelles.

L'inspecteur général Le Chatelier disait de la légende explicative qu'elle constituait un guide excellent pour les ingénieurs, les constructeurs, les maîtres de forges, les agriculteurs et les fontainiers. Le conseil général de la Côte-d'Or lui témoignait, au nom du département, sa vive reconnaissance pour les soins persévérants et désintéressés qu'il avait donnés à la publication de la carte géologique : il signalait à l'attention particulière du Ministre des Travaux publics l'ha.