Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 142]

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254 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

Lorsque le mélange contient, après compression, au

maximum 30p. 100 d'eau, la courbe de compression adiabatique est représentée d'une manière suffisamment exacte par la formule suivante :

et on a

pvt".=_ constante (*).

1,035 + 0,10x,

X étant la quantité de vapeur contenue dans 1 kilogramme du mélange à la fin de la compression. Si nous supposons la vapeur saturée et sèche à la fin de la compression, nous aurons pour formule pvi,135 =_ constante.

Or nous avons, pour les trois essais avec compression, recherché si les courbes pourraient être représentées par une équation de la forme pvli constante. Nous avons laissé de côté les parties des courbes correspondant au dernier centième de la course du piston, à l'effet d'éviter l'influence possible (quoique peu probable, d'après le réglage de la machine, d'une admission anticipée), et avons constaté que les parties restantes des courbes peuvent être très approximativement représentées par les formules suivantes Essai n° 68 Essai n° 69 Essai n° 70

Côté; d'avant.

. .

Cote d'arrière

.

Côte

.

pv1,0 =_- constante id. pv1,12 = constante pv1,2° =_-_. id. pV1,14 = constante

.

pv1,05 =-

.

t. . .

Cote d'arrière d:neavan . Côté d'avant. . Côté d'arrière .

.

pV1,21,-----

id.

Nous avons reproduit d'ailleurs le diagramme relatif à l'essai n° 70 (côté d'avant), à l'effet de mettre en évidence

255

AUX USINES DU CREUSOT.

l'allure de la, courbe de compression. (Voir figure 4, Pl.Y.)

Des résultats indiqués ci-dessus, il semble permis de conclure que, pour les essais 68, 69 et 70, il n'y avait pas, à la fin de la compression, de l'eau en proportion notable mélangée à la vapeur emprisonnée dans les espaces morts. Nous ajouterons encore les deux remarques suivantes, au sujet de la compression. La forme des courbes indique qu'il n'y a pas eu de refroidissement appréciable de la vapeur pendant la compression, sans quoi la pression aurait subi un accroissement moins rapide. Enfin, nous ajouterons que les condensations pendant l'admission n'ont été nullement diminuées par le fait de la compression. Nous avons calculé en effet les condensations suivantes Condensations

à l'admission.

Essai n° 68 Essai n0 69 Essai n° '70

33 grammes 21 28

Si on compare ces résultats à ceux déjà mentionnés pour les essais sans compression n00 53, 54 et 62, on voit quand que les condensations sont un peu plus élevées on marche avec compression. Sans attacher d'importance à ce dernier fait, qui résulte sans doute de ce que les essais n'ont pas été opérés dans des conditions identiques (pression d'admission plus grande dans les essais 68, 69 et 70), on peut en tout cas admettre que la compression n'a pas diminué les condensations à l'admission.

Ainsi donc, en résumé, dans les trois essais précités,

pas ou très peu d'eau mélangée à la vapeur comprimée (*) Zeuner, Théorie mécanique de la chaleur, p. 335 et suivantes.

dans

les espaces morts, échanges de calorique à peu près nuls entre la vapeur et les parois du cylindre, de telle sorte