Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 140]

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250 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

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AUX USINES DU CREUSOT. -

permet pas de prévoir dans quel cas cette fonction multiple atteindra son minimum ; l'expérience peut seule, en

VII.

INFLUENCE DE LA VITESSE DU PISTON.

l'état actuel de nos connaissances sur les machines à vapeur, fournir la solution du problème. Les hautes pressions et les grandes détentes donnent lieu à de grandes condensations à l'admission, fréquemment même à des condensations pendant la détente; il n'est donc pas étonnant qu'elles soient désavantageuses. Les faibles pressions et les faibles détentes donnent

peu de condensations à l'admission, mais on est alors en présence d'un autre désavantage, que les théories anciennes avaient depuis longtemps établi, celui de l'emploi de vapeur à faible tension, avec peu ou pas d'expansion. Aussi avons-nous constaté, par les essais, que ces conditions de marche étaient peu économiques. Ce sont, par suite , des pressions moyennes et des détentes relativement modérées, qui donnent les meilleurs résultats ; nous avons vu qu'alors les condensations ini-

Deux essais ont été opérés, en faisant faire à la machine 40 et 80 tours par minute, et maintenant autant que possible la même pression à la chaudière, 4k,50, et une même admission.

Toutefois, on s'est buté à une difficulté ; lorsque la machine marchait à faible vitesse (40 tours) , on ne pouvait maintenir cette vitesse régulière, à cause de l'insuffisance du volant. Voici comment on a dû opérer

On a élevé dans la chaudière la pression à 8 kilo-

grammes, et on a étranglé par la soupape de la machine

le passage de la vapeur, de manière à avoir dans le

cylindre, au début de l'admission, une pression de 4k,00 à 4',50; de cette façon, si pendant l'admission la vitesse de la machine diminuait, la pression de la vapeur agis-

tiales étaient peu élevées, et que, par suite de réévaporations pendant l'expansion, il était restitué à la vapeur une fraction importante des calories cédées durant l'ad-

sant sur le piston augmentait aussitôt, et permettait de rétablir la vitesse normale. On avait, pour le même motif, adopté une forte ad-

mission.

mission.

Nous croyons devoir ajouter, d'ailleurs, que les conclusions auxquelles nous avons été conduit s'appliquent à la machine Corliss, et qu'elles ne sauraient, sans des modifications peut-être importantes, être admises pour des machines de types différents. Il nous reste à passer en revue quelques essais opérés

à l'effet de reconnaître l'influence : 1° de la vitesse 2° de la présence, dahs l'enveloppe, de vapeur à plus

haute pression que celle admise. Nous allons examiner successivement ces divers essais.

On a obtenu les résultats suivants Marche

39 tours.

Pression au début de l'admission. Admission

Travail indiqué en chevaux.. . . . Consommation de vapeur par cheval et par heure

45,28 50 p. 100 1.19,7 9k,94

Marche

83 tours.

ik,11

M p.100 249,0 95,15

L'accroissement de la vitesse diminuerait donc la consommation (*).

(') Nous devons dire que ces expériences beaucoup plus

complètes ont été effectuées au Creusot, pour apprécier l'effet de