Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 128]

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226 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

AUX USINES DU CREUSOT.

30 Essais avec compression. Enfin, il y a lieu de classer dans la même série des expériences faites avec compression de la vapeur dans les espaces morts (*). M. Zeuner a démontré depuis longtemps que « lorsque, dans une machine, on fait continuer la compression de la

vapeur qui se trouve derrière le piston, jusqu'à ce que le mélange renfermé dans l'espace nuisible atteigne la pression d'admission, la machine se comporte comme

avait encore à parcourir environ 7 p. 100 de sa course totale.

On a fait trois essais, deux avec une pression de marche de 311,50, et le troisième avec une pression de 5k,50 (ce dernier avec enveloppe de vapeur). On a obtenu les résultats suivants à

une machine sans espace nuisible, dans laquelle l'échappement de la vapeur se ferait pendant toute la durée du coup de piston (**). » La compression de la vapeur, à fin de course, dans les espaces nuisibles est donc avantageuse, et d'autant plus,

que la pression se rapproche davantage de celle

227

TRA.VAIL

Od

en chevaux

CONSOMMATION

POIDS D'EAU CONDENSÉE

do vapeur en kilogrammes

dans l'enveloppe

par

o

indi.

qui.

effec- pendant

tif.

l'essai.

par

pendant

cheval

cheval indiqué effectif

et par heure.

K.

et par heure.

par kilogramme de vapeur consommée.

de

l'admission (***).

Mais la compression n'est évidemment réalisable que dans les machines sans condenseur ; dans les autres, il serait impossible pratiquement, vu le grand abaissement de la pression d'échappement, de restituer à cette dernière, par compression, une valeur notable. Dans la machine Corliss on est limité également, dans le degré. de compression, par le mécanisme de distribution. Une fermeture anticipée des obturateurs d'émission entraîne comme conséquence une diminution du maximum d'admission. On a, dans les essais opérés, obtenu, en modifiant le réglage des tiges de distribution, une compression faisant remonter approximativement la pression finale à 2k,50. L'obturateur d'émission était fermé lorsque le piston

Pression effective à la chaudiLre 68 I 85 I 3,701 10,210 1604 11-10,01 96,2 1 -1.789 1 1147

13,1

69 1 75

-12,8

3,72; 10,375159,7 1142,01127,0 1 2.058 1 11,45 I

Pression effective à la chaudière 5k,50. 70 1 50 1 5,51 10,230 160,0 1172,5 1155,2 1 1.362 1

9,48 1 10,5

1

25

0,018

Nous présenterons tout de suite, pour n'avoir pas à y revenir, l'observation suivante La comparaison des essais 53 et 68, qui correspondent à la même admission, montre qu'à la pression de marche

de 3k,50, la compression entraîne, dans les poids de vapeur dépensée par travail indiqué, une économie de lk,47) 0k,73, soit 6 p. 100. La comparaison des essais 62 et 70 conduit, en faveur de la compression, à une économie de (9k,75-9k48) = soit seulement 2,77 p. 100. (12k,20

Ces essais confirment donc les considérations que (*) Dans les essais précités il n'y avait pas de compression appréciable. (**) Ouvrage cité, p. 534.

("*) Elle a encore un autre avantage, que nous mentionnons incidemment, celui de diminuer les chocs aux points morts.

nous avons présentées ci-dessus, c'est-à-dire que la compression est d'autant plus avantageuse que la tension de la vapeur, dans les espaces nuisibles, est plus voisine de celle de la vapeur admise.