Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 71]

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ACCIDENTS DE GRISOU. STATISTIQUE DES

112

A. - MINES DE HOUILLE, I. - BASSIN DE SAINT-ETIENNE,

1S.

GROUPE DE LA. LOIRE.

2

a. - Département de la Loire.

de lit Perchère (suite).

concession

.

DATE

de .4'

1

/

LIEU de

dent.

lacetdent.

2,

3

1870

Puits Ste-

Faut-

NOMBRE d'ouvriers

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c.,..?.

Tués.

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e.

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Blessés.

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7

CAUSES

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L'ACCIDEINP

DIS

OBSERVATIONS.

Causes directes


.....

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l'accumulation

de l'inflainmalien

Causes indirectes.

8

9

10

de

du gaz.

du gaz.

11

Indications générales. - Le Puits Ste-Catherine exploitait simultanément deux couches par la

Tonnes 310

19 Juin.

30.962

Brûlés dont

Cath.),

-

rine,

1

17'

Lampe Chantier situé en dehors du cou- de surcté rant d'air abam détamisée. donné depuis quelques heures.

légèrement.

couche.

recette de 109 mètres reliée à la,couche inférieure, la 17e couche, par un travers-bancs. Au toit do cette couche, à son intersection avec le travers-bancs, on avait percé un faux puits qui recoupait la couche

I inprudence de

Pune des

victi-

ines,qui avait de-

tamisé sa lampe dans un chantier grisouteux. Négligence du lampiste qui,mal-

gré des ordres qu'il avait repus , remettait aux ouvriers des lampes de sûreté non fer. niées à clef. Négligence de sous-gouverneur, qui lote' ait l'em[doi des lampes de sûreté détamb lié-s. Négligence

du

gouverneur, qui n'avait pas barré l'entréed'un chan-

lier abandonné pour 36 heures

-

superieure

voir descendait par le Puits Ste-Catherine jusqu'à la recette de 109m, suivait le travers-bancs où il se divisait en deux parties, dont l'une s'élevait par le faux puits, aérait la couche supérieure et sortait . par le. Puits Durand ; l'autre aérait la lie couche et sortait par une fendue. L'aérage était bon quelques chantiers seulement se trouvaient en dehors du courant d'air. La couche inférieure dégageait du grisou et l'emploi des lampes de sûreté y avait d'abord été exclusif ; puis, l'aérage ayant été rendu très actif, les ouvriers qui ne travaillaient pas aux avancements avaient été munis de lampes à feu nu.

Circonstances de l'accident. - Cinq ouvriers travaillaient au voisinage d'une galerie en cul-de-sac, où le grisou avait été reconnu et dans laquelle le travail avait été suspendu depuis plus de 6 heures Ils étaient munis de lampes de sûreté. L'un d'eux étant entré dans cette galerie avec sa lampe détamisée, pour satisfaire un besoin naturel, détermina l'explosion du grisou qui s'y trouvait accumulé ; Il fut brûlé légèrement, trois autres ouvriers furent plus grièvement atteints.

Remarques particulières. - L'explosion fut faible, les boisages des galeries sont restés intacts. Les dépôts de poussière de charbon sur les cadres ont montré quo les flammes s'étaient développées avec la plus grande intensité en sens inverse du courant d'air; dans la galerie oit l'explosion a pris naissance, ils étaient peu abondants. Pendant la nuit, la surveillance des lampes laissait beaucoup à désirer. Le lampiste les remettait aux ounied sans les fermer à clef, malgré l'ordre qu'il avait repu de l'Ingénieur de la mine ; le sousgouverneur tolérait l'emploi des lampes détamisées. La présence du gaz ayant été reconnue dans la galerie où l'accident s'est produit et le travail ne devant être repris dans cette galerie qu'après 36 heures d'interruption, le gouverneur surveillant le poste précédent aurait dû en faire barrer l'entrée.

où le grisou aval été reconnu.

Indications générales. - L'aérage était défectueux. 311

1173

23 Mai.

id.

-

18e

couche,

4

5

1'71

36.365

Négligence ils Aérage insurti- Flamme saut de l'avance- d'un coup de gouverneur, aurait de, Place' ment d'un dénimine. ventilateur dans , lage. 11111

Brûlés.

dont à

brûlés

Action funeste

a

du ventilateur

1

aérer le destiné à aére chantier , qui ,

conta -

sionné.

flacé en dehors du

courant d'air, m faisait que bras-

des con ditions telles que son ac-

tien pût être 01cacc, et empêcher le tirage drs coups de mine dans une

atmosphère qu'il savait chargée di grisou.

Les dépilages en remonte étaient pratiqués en dehors du courant d'air, dans une couche reconnue grisouteuse.

Circonstances de l'accident. - On poussait un dépilage chassant, sans avoir pris de dispositions POUr faire passer le courant d'air au front de taille. Un peu en arrière de celui-cl, se trouvait une remontée remplie de grisou, au pied de laquelle on avait disposé, pour l'aérer, un ventilateur à bras. Pendant que quatre ouvriers attendaient au pied de cette remontée que le grisou eut été chassé par l'effet du ventilateur, deux piqueurs chargèrent et allumèrent successivement trois coups de mine à l'avancement du dépilage. Le troisième détermina une explosion de grisou; les six ouvriers furent brûlés, ainsi que deux autres qui travaillaient dans le voisinage ; un dernier ouvrier, projeté par le courant d'air sur une benne, fut gravement contusionné. Quatre d'entre eux moururent des suites de leurs brûlures,

Tonie VI, 1884.

-.4