Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 34]

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MODIFICATIONS INTRODUITES

DANS LE MÉCANISME DES LOCOMOTIVES.

L'examen du tableau fait reconnaître l'absence totale de cuivre, ce qui était à prévoir, les tiroirs cylindriques étant en fonte.

cées par de simples plaques droites nullement embouties

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Le fer est presque en totalité à l'état de fer pur ; c'est que l'oléonaphte, enveloppant la poussière de fer, la préserve de l'oxydation. Le minium de plomb provient de quelques parcelles de minium détachées du joint du plateau du cylindre ; la cha,ux, l'alumine, la silice et le sable fin proviennent des poussières de l'air atmosphérique, passant par les soupapes de rentrée

Au bout de dix-huit mois de service, la machine 3 090 porte des traces de dépôts s'élevant à quelques grammes, et Pour une même ces dépôts n'offrent pas d'adhérence.

durée, on trouve dans une machine ordinaire graissée à l'huile de colza 2 0 à 30 kilogrammes de dépôts tellement adhérents, qu'il faut les brûler pour les faire disparaître (*).

Voici la circonstance qui Corrosion des chaudières. nous a conduit à étudier, d'une manière spéciale, les cor-

rosions des tôles des chaudières et à en rechercher les causes.

Nos machines étaient munies de poches de vidange, en tôle emboutie, de la forme indiquée par la figure 4, Ces poches, fortement corrodées en aa, finissaient par être percées et il fallait les remplacer tous les six à sept ans. Le remède avait paru facile ; les corrosions étant attribuées en grande partie à l'emboutissage de la tôle, il semblait qu'en supprimant l'emboutissage les corrosions cesseraient. Une expérience avait été faite d'abord sur quelques machines du dépôt de Saintes : les poches avaient été rempla-

(*) Voir note B (p. 64) à la suite du mémoire. constatée au bout d'un an de graissage au colza.

Épaisseur des dépôts

(Pl. I,

fig.

5).

Ces plaques de tôle, qu'il est facile de visiter à chaque lavage, forment une sorte de thermomètre faisant connaître la marche des corrosions. La même mesure avait ensuite été généralisée et appliquée à toutes les machines construites pour le réseau de l'Etat. Or, qu'est-il arrivé après cette substitution ? Les corrosions se sont produites à peu près avec la même inten-

sité sur tout le pourtour des plaques, en bb (fig. 5), c'està-dire exactement aux points où les matières en suspension dans la chaudière venaient, peu à peu, se déposer à l'abri des agitations de l'eau. L'emboutissage n'avait donc qu'une influence d'ordre secondaire.

L'absence générale de corrosions en a'a' (fig. 4) motivait déjà une forte présomption en faveur de cette conclusion, qui est aujourd'hui confirmée par l'expérience. Les tableaux ci-après donnent, pour vingt-quatre machines à voyageurs et pour neuf machines à marchandises, le parcours kilométrique, la durée de service et les consommations approximatives de combustible et d'eau, au moment où les poches ou plaques de vidange ont été remplacées.