Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 48]

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MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER

DU LANCASHIRE.

five feet, L'aménagement est calqué sur le précédent. Le front de taille est très étendu et, au point de vue de l'exploitation, forme un seul tout ; mais, au point de vue

VI.

de l'aérage, le courant d'air est partagé en quatre ou cinq

fractions, dont chacune ne parcourt qu'une portion du front de taille et revient par un retour d'air spécial. Long wall working home. Toutes ces variantes appartiennent au long wall outwards ; j'ai vu à Clifton Hall

une variante du long wall working home qui se rapproche beaucoup de la méthode de Manchester, pour l'exploitation de la couche Fixe quarters. La couche n'a que 60 centimètres de charbon exploitable. La face du chantier est poussée en taille montante à partir d'une maîtresse galerie de fond, avec des voies

montantes distantes et 20 mètres pour le roulage. Il n'y a pas de voie de recoupe. Chaque voie montante, armée en plan incliné à double effet, forme l'artère médiane d'un chantier de 20 mètres de large. Il y a un décrochement de 5 à 8 mètres d'un chantier au suivant. La face du long wall a un développement total de

300 mètres. Quelquefois, dans chaque taille, on fait régner le long du front un bout de chemin de fer sur lequel on amène le charbon dans de petits wagonnets. Le remblai est complet ; on le maintient le long des voies montantes par des murs soignés. On tire les matériaux de ce remblai d'une couche de mauvais charbon qu'on laisse d'abord en couronne, puis qu'on abat à une petite distance en arrière du front de taille. Les piqueurs

posent leurs bois et construisent leurs remblais eux-

mêmes. Ils abattent par jour l'A à l,20 de gros et 0,15 de menu.

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ABATAGE.

L'abatage se fait ordinairement à la poudre ; mais il y a

beaucoup de mines grisouteuses où l'usage de celle-ci est prohibé pour l'abatage du charbon, à Resebridge et à Bickershaw, par exemple. S'il est nécessaire de l'em-

ployer pour le coupage des voies ou les travaux au rocher, on ne le fait que pendant les postes de nuit. Dans quelques mines mêmes, où on abat le charbon à la poudre, on ne tire les coups que pendant la nuit. On met le feu avec une paille bourrée de poudre, ou une mèche qu'on allume à l'aide d'un fil de fer rougi à la flamme de la lampe. Voici comment on procède, en général, pour l'abatage.

On tâche de profiter d'un lit de schiste ou de charbon impur pour pratiquer un havage dans la couche, puis avec quelques coups de mine, ou des coins bien disposés, on abat la houille généralement en gros morceaux. Si la couche a une épaisseur suffisante (supérieure à 2 mètres), ou si le charbon du toit est de mauvaise qualité, ou si le

toit lui-même est ébouleux, tandis que le charbon se tient bien, on laisse sans scrupule une planche de 30 à 60 centimètres en couronne. Le cannel est -toujours recherché avec soin et séparé du charbon ordinaire. Le menu est quelquefois laissé dans le remblai, quelquefois tiré au jour. .ku charbonnage de Bower, on s'est servi avec succès de cartouches à air comprimé pour l'abatage d'un charbon très dur. Les essais d'aiguille infernale ne sont pas

entrés dans la pratique. Quant au nouveau procédé d'abatage à la chaux qui a pris naissance dans le Der-. byshire, je n'en ai pas vu d'exemple, et je ne crois pas qu'il soit enbore appliqué dans le Lancashire ; mais il est