Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 148]

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268 NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE VERTICALE, ETC.

RAPPORT SUR L'EXPLOSION D'UN CUVIER A LESSIVE

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dernière, ce qui ne doit pas avoir de grands inconvénients, car il nous semble que cette maçonnerie ne doit pas avoir

une bien longue durée, et pourtant il faut qu'elle soit entretenue en bon état, car si elle était crevassée de manière à permettre à des dards de flamme de venir frapper la chaudière, le remède serait pire que le mal. Quant à la diminution de rendement en vapeur de la chaudière par suite de l'addition de cette tourelle, elle ne doit pas être bien sensible, une fois en marche, mais lors de la mise en feu il y aura évidemment retard. D'ailleurs ces considérations de rendement plus ou moins grand ne peuvent entrer en ligne de compte quand il s'agit d'une mesure de sécurité. Avis de la Commission centrale des machines à vapeur.

A la suite de la discussion qui a eu lieu au sujet de cette explosion, la Commission centrale des machines à vapeur,

dans sa séance du 31 juillet i885, a émis, sur la propo-' sition du rapporteur, un avis dont une partie est reproduite ci-après (i Les considérations exposées par M. l'ingénieur en chef Trautmann sont très dignes d'attention, il conclut à la recommandation de diverses mesures que l'on retrouve parmi celles qui ont été indiquées par la Commission centrale en 1878 et insérées dans les Annales des Mines. Tous les désordres qui se sont présentés à Marnaval étaient prévus

dans ce travail, et prévenus par les conseils qui le terminent. Il y a donc lieu d'insister sur ces prudentes recom-

mandations par une circulaire qui les rappellerait aux ingénieurs, chargés à leur tour d'appeler sur ce point la sollicitude des chefs d'industrie. »

tël

RAPPORT (*)

SUR L'EXPLOSION D'UN CUVIER A LESSIVE DANS UNE BLANCHISSERIE, A PARIS

Par M. LUUYT, ingénieur en chef des mines.

Le 15 avril 1885, un cuvier à lessive a fait explosion dans la blanchisserie sise rue de Courc,elles n° 133, à Paris, occasionnant des blessures à plusieurs ouvriers. M. l'ingénieur des mines Perrin, a constaté que le réci-

pient de 55o litres de capacité, dans lequel se fait l'échaulfement de la lessive, au lieu d'être placé à quelque distance du cuvier, et relié avec lui par deux tuyaux d'une certaine longueur, l'un de jetée ou d'ascension, l'autre de retour, est placé sous le cuvier avec lequel il fait corps. Il n'en est séparé que par un couvercle formé d'une plaque de fonte de )5 millimètres d'épaisseur percée de deux

orifices pourvus de clapets s'ouvrant du cuvier vers le récipient ; c'est par ces orifices que la lessive, après être

montée par le tuyau de jetée central, s'être déversée sur le linge et refroidie en le traversant, retourne dans le réci-

pient inférieur pour s'y réchauffer et recommencer le même trajet.

Dans la plupart des appareils de ce genre, on emploie,

pour produire l'échauffement et la montée de la lessive, un (*) Ce rapport a été présenté à la Commission centrale des machines à vapeur dans sa séance du 23 octobre 1883.