Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 121]

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214 MOYENS DE PRÉVENIR LES COLLISIONS DE TRAINS.

malement la continuité de la voie principale, dans les deux cas suivants Lorsqu'elle est prise en pointe par les trains ; Lorsque la voie accessoire rencontre quelque part une autre voie principale.

50 Il y a lieu d'appeler l'attention des compagnies sur l'utilité de protéger les' voies principales par des voies de sécurité toutes les fois que la disposition des lieux le per-

met, et, à défaut de ces voies, par des taquets ou blocs d'arrêt enclenchés. 6° Les dispositions qui précèdent sont applicables sur les lignes à voie unique ; toutefois, pour les aiguilles de dédoublement des voies principales, l'enclenchement pourra être remplacé par l'emploi d'un contrepoids fixe ou à cheville cadenassée ou d'une disposition équivalente donnant normalement la direction convenable. 7° Les croisements à niveau de deux lignes, en pleine voie, devront être protégés par l'enclenchement des signaux des deux lignes, au même titre que les bifurcations. Paris, le 24 avril 1883.

ROUSSELLE.

ANALYSE

DES RAPPORTS OFFICIELS

SUR LES ACCIDENTS DE GRISOU SURVENUS EN FRANCE

pnwr.A.r.ru, 1,,Arfreu, Itssi Dressée par M. CHESNEAD, Ingénieur au corps des Mines.

La Commission d'étude des moyens propres à prévenir

les explosions de grisou a publié récemment, dans les Annales des mines (*), les premiers fascicules de l'analyse synoptique des rapports officiels sur les accidents de grisou en France, de 1817 à 1880, dressée, au nom de la Commission, par MM. Petitdidier et Charles Lallemand, ingénieurs au corps des mines. La Commission des Annales

a pensé qu'il serait intéressant de continuer d'année en Le Rapporteur,

Le Président,

STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU EN 1881. 215

E. VICAIRE.

année ladite statistique, d'après le plan précédemment admis, et c'est le travail relatif à l'année 1881 que nous pu. huions aujourd'hui,

Les 16 explosions de grisou survenues en France en 1881 ont fait 56 victimes, dont 25 tués et 55 blessés. Parmi ces catastrophes, l'une a été particulièrement douloureuse pour le Corps des mines: dans le bassin de Champagnac, le 28 mai, M. l'ingénieur des mines Bonnefoy a péri, avec le directeur de la houillère et trois autres personnes, pendant qu'il faisait une enquête officielle sur un accident de grisou arrivé trois jours auparavant, et qui avait occasionné la mort d'un ouvrier. (*) Voir Annales des mines, 1" vol. de 1882, p. 295; ae vol. de 1882, p. 393, et 2e vol. de 1883, p. 67.