Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 37]

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ET SUR UN GRAND TRAVAIL A y EXÉCUTER.

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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUVEAU

l'ancien puits Bouscarle, 720 mètres au nord du puits dit de Deux-Pans, dans le vallon de Péchiers, 590 mètres au

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En réalité, cette fin presque brusque et non en boutonnière

de la faille de la Diote n'est pas due à la cassure unique

nord du puits Fourneau) Un des points où l'on peut le

de Rey et Leou ; il y a eu étoilement et c'est ainsi que, partant d'un point unique situé à 5oo mètres du puits du Four-

mieux constater cette énorme dénivellation est au sud de Gardanne; à l'extrémité de la colline dite des Angles, c'està-dire sur le prolongement manifeste de la barre calcaire qui, à Châteauneuf-le-Rouge, renferme quelques petites ravettes qu'on peut reconnaître même au défaut de la colline, ou sous le village même de Gardanne. Là se trouve

neau, vers le nord, on voit dans l'angle existant entre la branche précitée et le prolongement de la grande faille, vers la Diote, une série de coupures divergentes aussi évidentes que difficiles à bien relever à cause de leur multiplicité, et surtout au sommet de l'angle. Mentionnons parmi les faits les plus frappants qui se présentent dans

un vieux moulin à vent. On est en face, en se tournant vers le sud, de la grande faille de la Diote ; elle porte le nom caractéristique local de l'Avalanche; de l'autre côté

cet angle d'étoilement l'affleurement de la Barre-Jaune, dans

de cette ligne on trouve les affleurements de la Barre-Jaune, si connue des mineurs. Il y a 700 mètres de distance verti-

Bidaou, située, comme on l'a déjà dit, au-dessus des barres

cale entre les deux niveaux qui se trouvent là en apposition.

Il est bon de noter que cette faille de la Diote ne se prolonge point beaucoup plus loin que le hameau dont elle a reçu le nom. Entre ce dernier et le chemin qui conduit à Gréasque, elle finit tout à coup ; ni l'affleurement de la barre des meules de la Bégude qui passe à la campagne des Jérômes, ni à plus forte raison les travaux intérieurs dans la région du puits Bonaventure .n'en offrent la moindre trace. Ainsi ce mouvement énorme de bas en haut qui, au puits du Fourneau, est de 600 mètres environ verticalement, et qui vient de l'ouest sur une longueur de Io kilomètres au moins (pont de Bouc), s'arrête presque brusquement. Cela ne peut avoir lieu, et n'a lieu, en effet, que par suite d'une cassure dans un sens tout différent qui part du puits de Fourneau et que les anciens travaux de cette région ont parfaitement mise en lumière. Elle passe au moins dans sa manifestation principale par où près les maisons Rey et Leou avec une direction N.-0. à S.-E., et va se rattacher aux grands escarpements calcaires secondaires anciens qui se dressent derrière le village de Saint-Savournin.

la petite plaine au sud du hameau de la Diote, venant en apposition avec l'affleurement de la couche dite mine de

des meules de la Bégude. Les positions dans la série de ces deux horizons étant parfaitement connues, on peut estimer, au droit de la Diote, l'amplitude de l'accident à 3oo mètres, et ce avec la rigueur que comporte des considérations de cette espèce. Les trois grandes failles dont je viens de parler divisent donc en quatre grands lambeaux d'importance très inégale, niais toujours notable, toujours exploitable, le bassin de Fuveau.

Mais ce ne sont pas les seules qui aient fait réapparaître la Grande-Mine et ses couches subordonnées par des dénivellations tout à fait comparables à celles dont je viens de parler, et cela dans l'étendue des territoires concédés. Bien que l'une d'elles n'ait certainement aucune importance industrielle et que l'autre n'en puisse avoir qu'une au plus médiocre, il n'est pas indifférent de parler d'autres failles complétant une connaissance plus détaillée du bassin. Le premier accident en question se voit au sommet du ravin dit de Cauvet, qui passe non loin des maisons dites Jean-Claude et les Moulières dans la partie comprise entre la route de Simiane à Mimet et le chemin qui lui est parallèle et qui Tome IV, 1883.