Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 229]

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TRAITEMENT DU CUIVRE DANS L'APPAREIL BESSEie

TRAITEMENT DU CUIVRE DANS L'APPAREIL BESSEMER.

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Outre cela, les éléments étrangers de la fonte, le si, formait une scorie fluide avec la silice de la garniture arcium et le carbone, développent une quantité considérd' gileuse de la cornue. de chaleur, le premier 7.800 et le second 8.00o caloM; Dans les premiers moments tout allait bien ; la chaleur tandis que le soufre et le fer de la matte ne produise développée par la combustion du fer et du soufre suffit pour guère plus de 2.200 et 1.5oo calories. Il est vrai que maintenir la fluidité du bain métallique et de la scorie ferchaleur spécifique du cuivre est moindre que celle du rugineuse. Mais les difficultés survenaient vers la fin de les deux tiers environ ; de plus le poids du cuivre d. l'opération. la matte est bien au-dessous de la proportion du fer da D'une part, à un moment donné, très brusquement, la fonte, de sorte qu'en réalité l'affinage de la matte exi; l'allure de l'opération changeait; au brassage régulier promoins de chaleur que l'affinage de la fonte. A priori du duit par l'insufflation du vent, succédait une ébullition

le procédé ne paraît pas impossible ; mais on

des: tumultueuse avec projections des scories. La réaction deves'attendre à des difficultés par suite de la masse énorp nait si violente que mattes et scories, le tout était projeté de fer à oxyder et à scorifier. ensemble hors de l'appareil. M. J. Holway, après de nombreux essais tentés vers D'autre part, à mesure que le soufre était brûlé, le cuivre et 1878 à ['appareil Bessemer, en vint à abandonner métallique, plus dense que la matte, gagnait le fond de la appareil comme ne convenant pas à ce traitement; psi cornue et s'y refroidissait par suite de la disparition des après quelques essais dans un four à, cuve, il abandu éléments combustibles. Les tuyères s'obstruaient graduellela question. ment par la solidification du cuivre métallique, ce qui obligeait de couler le métal avant épuration complète de la Vers 1867, des ingénieurs russes avaient déjà en. partie haute du bain. Là on retrouvait constamment un sans succès l'emploi de l'appareil Bessemer. reste de matte, moins dense et plus fusible que le cuivre

Malgré ces échecs successifs, M.Pierre Manhès, métah giste de Lyon, reprit la question vers 188o dans son uà à cuivre de Véclènes (Vaucluse).

Il entreprit ses premiers essais dans une petite COM Bessemer mobile pouvant contenir une charge de 5o kil;

grammes de matte. Cette cornue était disposée à la [ çon de l'appareil Bessemer ordinaire, avec boîte à uni la base et tuyères verticales injectant l'air de bas en dans le bain métallique. M. Manhès opéra d'abord s; la matte ordinaire à 25 à 3o p. too de cuivre, préalabl'

pur.

On a multiplié et varié les essais avec des mattes à teneurs variables en fer et cuivre ; mais aussi longtemps que l'on fit usage de la cornue Bessemer proprement dite, avec ses tuyères verticales, les difficultés furent les mêmes. Il fallut toujours arrêter l'opération avant le départ complet du fer et du soufre. C'est, sans doute, aussi ce qui dût arriver en Angleterre, et ainsi s'explique l'insuccès des essais que l'on y avait entrepris. M. Manhès ne se laissa pas rebuter par ce premier échec.

ment fondue dans un creuset. Le vent était fourni par uu, Ayant reconnu que la principale difficulté provenait de

petite soufflerie à piston. Comme on devait s'y

le soufre et le fer s'oxydaient rapidement ;

attendi

le souf

s'échappait à l'état d'acide sulfureux, et l'oxyde de fo

l'action réfrigérante du vent sur le cuivre épuré, il substitua, aux tuyères verticales, des tuyères horizontales, injectant le vent dans le bain à une certaine distance au-