Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 230]

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452

STATISTIQUE DES

A.

MINES DE HOUILLE, BASSIN DE SAINT-ETIENNE

2. 2_..;

ss

... e; 1

NOMBRE

DATE

LIEU

de l'acci-

de -

dent.

receldent.

2

3

d'ouvriers


..............----..

Tués.

Blessés.

h

5

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C71-U-S-1.7

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6

Concession de

455

ACCIDENTS DE GRISOU.

2 -- GROUPE DE LA LOIRE. a,

Département de la Loire.

Boche-la-Molière et Firminy (suite).

DE L'ACCIDCNT

Causes dr' ectes

"------"-----"------°-----' de de Pi/triassl'accumulation

7

OBSERVATIONS.

Causes

du gaz.

'nation

du gaz.

indirectes.

8

9

10

Il

Tonnes

Remarques paticuliéres.

Il a été établi que le sous-gouverneur chargé de visiter les chantiers

ayant l'arrivée des ouvriers, avait négligé d'inspecter le fond de la remonte.

Mesures prises à la suite de l'accident.

La Compagnie a été invitée à généraliser dans ses

travaux l'emploi des lampes de sûreté.

122

1880

Mine

16

de Roche

Janvier

3

1.818 158.018

Brûlés dont

la Molière.

_

Etoupille Bickford

tilation à Favan- allumée au cessent d'un nicontact

1

veau en cul - de -

Négligence ils

boiseur

faisant

fonctions do bonteks , qui avait abandonnéà deus des victimes le

du tamis ' seule- d'une lampe /sent par diffuDavy soin d'allumerelsion. les-mêmes leur inclinée. coup de mine el

grièvenient.

Couche de la Grille.

Insuffisance accidentelle de yen-

sac,

aéré

leur avait prêté à cet effet sa lampe

Davy. Imprudence de ces deux ouvriers. qui avaient essayé

l'al lumerun coup

le mine avant de s'être assurés de la disparition complète du gri-

sou , dont

ils

venaient de constaler la présence.

123

id,

Mine

v

de

10

Février '

Firminy

'

Puits du Ban N.I. .

Grande couche

de la Barge.

3

id.

id.

Brûlés dont 1

très grièvenient

et 1 légèrement,

1

Insuffisance dt Fusage ventilation dans de la mèche un chantier di pendant Il m 50 do Ion- l'allumage gueur , terminé d'un coup tsar un cul-de-sac de usine foré montant , et aéré en couronne. seulement par diffusion.

D

Indications générales.

La région où s'est produit l'accident était connue comme donnant lieu

accidentellement à des dégagements de grisou et on y employait exclusivement la lampe Meseler. Un arrêté préfectoral du 1 mars 1858, modifié le 5 septembre 1861, prescrivait de confier à un boutefeu spécial l'allumage des coups de mine dans les régions grisouteuses. Trois ouvriers travaillaient à l'a-concernent d'un ni-veau. L'un d'eux Circonstances de l'accident. voulut faire partir un coup de mine qu'il avait préparé au toit du chantier. Son camarade, reconnaissant àl'odeur la présence du grisou lui en fit la remarque. Le premier prit alors une chemise et l'agita pendent quelque temps pour chasser le gaz ; puis, sans même s'assurer de la disparition complète de celuici, il prit une mèche Bickford et l'alluma sur le tamis incliné d'une lampe Davy qu'il avait empruntée au boute-feu. Au moment où il approchait l'étoupille enflammée de la mèche du coup de mine pour y mettre le feu, une explosion se produisit. Il fut atteint assez grièvement; ses deux camarades reçurent seulement des brûlures légères.

La détonation fut faible et on ne retrouva pas de croûtes charbonneuses sur les bois.

Remarques particulières.

Le sous-gouverneur, en visitant le matin même ce chantier, n'y avait

pas trouvé de gaz.

Le boute-feu spécial était, au moment de l'accident, retenu par une maladie ; il avait été remplacé par un boiseur peu expérimenté. Celui-ci avait remis lui-même sa lampe Davy aux piqueurs de l'avancement, en les priant d'allumer eux-mêmes leur coup de mine. Mesures prises à la suite de l'accident. Les ingénieurs du service local des mines ont été invités à faire observer, pour le tirage des coups de mine dans les exploitations de Roche-la-Molière, les mesures de précaution prescrites par l'Instruction ministérielle du 6 décembre 1872.

La couche dota Barge avait dégagé beaucoup de grisou lors du premier Indications générales. traçage; mais, dans les traçages secondaires, on en avait rencontré assez peu.

Circonstances de l'accident. Deux ouvriers travaillaient à l'avancement d'un chantier en cul-desac de 19.,50 de longueur, terminé par un coude brusque de 3.,50 dirigé en montant. Un coup de mine y avait été préparé au toit ; le boute-feu fut appelé pour l'allumer. Après avoir constaté avec sa lampe Davy l'absence du grisou dans le voisinage du trou de mine, ce dernier alluma un bout de mèche à !ras vers le tamis dosa lampe, mit le feu à sa fusée et se retira avec les deux piqueurs. Ils avaient à peine atteint l'eutrés du chantier qu'une violente secousse les jeta à terre. Ils virent une flamme tourbillonner un instant au-dessus d'eux ; mais l'un d'eux seulement fut légèrement brûlé. Un rouleur qui se trouvait dans le niveau où débouchait le chantier, fut plus gravement atteint. Enfin, un troisième ouvrier qui se trouvait beaucoup plus éloigné, mais dans le sens du courant d'air, fut violemment projeté et reçut des brûlures très graves. Le coup de mine ne partit qu'un instant après. Il n'y eût pas de dégâts matériels.

Il