Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 224]

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420

STATISTIQUE DE

A.

MINES DE HOUILLE, f.

BASSIN DE SAINT-ETIEICii

1. DATE

LIEU

de

de

l'unitient. 2

l'aecident. 3

NOMBRE d'ouvriers

Tués.

messes

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CAUSES

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de

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l'accumulation du gaz.

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5

8

._,,,, OBSERVATIONS.

buses

de Pintaismaties

indirectes.

li'

10

du gaz.

GROUPE DE LA LOIRE. Département de la Loire.

concession dt Beche-18-111o1ière et Firminy (suite).

DE L'ACCIDENT


"'"'lltr......------.

Causes directes

c' . â

421

accIDENTs Du GRISOU.

11

Tonnes

L'explication de l'inflammation du gaz par la flamme d'une lampe chassée hors du treillis serait d'autant plus plausible que le grisou pouvait être mélangé de gaz plus inflammables que lui.

109

1869 '21

Ma

t

Puits Monter-

1.050 118.196

15

rad IO2.

Brûlés

Grand e

PhYxlés

Interruption ac? ? cidentelle du IraLampe dont Maladresse de vail et de la venle treillis l'une des vie tilation dans un niveau en perce- aurait rougi qui, voyant k et qui tamis de salaatp ment, n'aurait pas rougir, ne l'aurai

ou as-

'

couche

de la

été éteinte pas éteinte ace avec les les précaution précautions convenables. nécessaires.

Matafolie,

Indications générales.

Au puits Monterrad Ne 2, on exécutait, au moyen d'un travers-banc, à la

profondeur de 250.0, le traçage de trois couches : la Grande Couche, la deuxième et la troisième de la Malafolie.

Dans la Grande-Couche, on poussait deux galeries de niveau, reliées au fur et à mesure par des remontees; on prolongeait ensuite ces galeries au-delà de la dernière traverse. Une nouvelle remontée était presque terminée au moment de l'accident. Laitage se faisait naturellement entre le puits Monterrad et la fendue de la Malafolie. Le courant Vee couche. La fendue de la était faible et variable ; il aérait les travaux de la Grande-Couche et de la Malafolie servait encore à la sortie de l'air des travaux de la Grande-Couche, des puits Monterrad Ne 1 et St-Thomas.

Dans la Grande-Couche, l'air entrait par le travers-banc, aérait le niveau inférieur, passait par la dernière remontée et revenait par le niveau supérieur. Deux ventilateurs aéraient le prolongement de aeal du niveau supérieur et la remontée en percement ; ils étaient placés à l'entrée de ces galeries. La distribution de l'air était donc bonne. On travaillait seulement au niveau inférieur et dans la remontée ; Circonstances de l'accident. une explosion de grisou se produisit à l'extrémité du niveau supérieur, où deux ouvriers de ta remontée s'étaieut rendus, probablement dans le but de sonder la paroi. Un sous-gouverneur et 13 ouvriers qui se trouvaient dans la Grande couche, furent brûlés ou asphyxiés. La porte qui séparait les travaux dota Grande couche du puits Monterrad Ne 2, des travaux de la 205 couche du puits St-Thomas, ayant été détruite par l'explosion, les gaz firent irruption dans ces derniers.

Un ouvrier fut asphyxié; plusieurs autres éprouvèrent un commencement d'asphyxie et ne dûrent leur salut qu'à la promptitude des secours. On put, en rétablissant les portes d'aérage, pénétrer dans les travaux peu de temps après l'accident et sortir les victimes.

Remarques particulières.

Des croûtes de coke furent observées, notamment dansla dernière

remontée et dans le niveau supérieur, sur les faces des bois dirigées vers l'avancement du niveau supérieur. Les lampes, du système ordinaire de St-Etienne, furent toutes retrouvées ; quelques-unes étaient détériorées, mais les treillis n'étaient pas déchirés. été éteinte

Le feu a dû être mis au grisou par une lampe, dont le treillis aura rougi, et qui n'aura pas

avec les précautions nécessaires.

Cet accident montre l'insuffisance dos lampes de sûreté alors en usage à St-Etienne, eu même temps que celle de l'aérage naturel. Les croûtes de coke observées sur les bois montrent que les poussières de houille ont joué un certain elle dans l'accident. Quelques jours après l'explosion, le grisou envahit la Grande couche à tel point qu'il fut impossible d'y rentrer avant la fin de juin, même en forçant tout l'air qui entrait par le puits .Illonterrad Ne 2, à passer dans cette couche.

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