Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 175]

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EXAMEN DE LA FLORE FOSSILE

DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.

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avec cette manière de voir qu'avec l'hypothèse de frondes pinnées rappelant les Podazarnites.

extrêmes représentés par la fig. io, Pl. XI, et par la fig. 8,

Ce qui me paraît donner plus de poids encore à cette

N'ayant eu tout d'abord entre les mains que de très petits échantillons de cette plante, j'avais cru pouvoir les rapporter au Tctxites plante Feist. (*) ;1 mais l'examen d'empreintes plus grandes et mieux conservées, envoyées par M. Douzans, m'a conduit à rectifier cette attribution. Ces empreintes représentent certainement des frondes pinnées et non des rameaux garnis de feuilles distiques. Par leur rétrécissement brusque à la base, comme par leur forme et leurs dimensions, les folioles de cette espèce

idée, c'est la présence, Clans les schistes de Hon-Gâc et de lie-Bao, d'empreintes correspondant à de petits fragments de rameaux, et portant des cicatrices:foliaires très analogues à celles des Cordaicladus, marquées chacune de plusieurs cicatricules ponctiformes, disposées les unes à la suite des autres sur un arc parallèle au bord supérieur de la cicatrice. L'une de ces empreintes est représentée Pl. XI, fig. 14 (*). Ces cicatrices correspondent évidemment à des feuilles plurinerviées dès leur base ou à des pétioles parcourus par plusieurs faisceaux vasculaires, et appartiennent certainement à quelque Cycadée. Je serais porté à les attribuer au Nceggerathiopsis, dont l'affinité avec les Corda ites, si cette dépendance était prouvée, serait incontestable.

Pl. XII.

rappellent beaucoup celles du Cycaclites zamio ides Leckenby, de l'oolithe de Gristhorpe ; elles sont toutefois moins étalées et moins écartées. La fig. 9A, Pl. XII, montre leur mode

d'insertion sur le rachis et la façon dont chaque foliole

empiète sur celle qui se trouve placée immédiatement audessous d'elle.

C YCADITES SALADINI. n. sp.

(Pl. XI, fig. 8, 9, toA;

Pl. XII, fig. 8, 8A, 9, 9A, to).

Monticule rive gauche en aval de Claireville, Ion-Gâc, Ha-Tou, mine Jauréguiberry, mine Henriette. Fronde

pinnée, à rachis large de

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à

millimètres ; folioles linéaires droites ou légèrement arquées, un peu obliques 2

sur le rachis, brusquement contractées et presque cordiformes à la base, obtusément aiguës au sommet, longues de 8 à 25 millimètres, larges de inn",5 à 3 millimètres, contiguës ou même imbriquées, légèrement convexes en dessus, marquées d'une nervure médiane très nette. Les dimensions des folioles sont extrêmement variables; on trouve d'ailleurs tous les intermédiaires entre les deux (*) M. Nathorst a figuré, sous le nom de Clialiraria Saportana (Floran vid Bjuf, p. 78, pl. XVIII, fig. 5), une tige ou rameau portant des cicatrices analogues à celles-ci, et qu'il suppose appartenir à un Peilozamites 01.1 à un Pterophyllum.

Sur quelques échantillons donnant l'empreinte de la face inférieure des folioles (Pl. XII, fig. 8, 8A), on remarque, de part et d'autre de la nervure médiane et très près des bords de la foliole; deux lignes parallèles à cette nervure et plus fines qu'elles, qui s'évanouissent au voisinage du point d'insertion en même temps qu'elles s'infléchissent vers la nervure. Ces deux lignes ne s'observent jamais sur la face supérieure des folioles, soit qu'on examine les empreintes qui reproduisent cette face, soit qu'on examine la lame charbonneuse, souvent conservée, qui représente

la feuille elle-même. Pour ce motif, et à raison de leur finesse comme de leur mode de terminaison vers la base, je ne crois pas qu'on puisse les regarder comme des nervures latérales, dont la présence devrait faire exclure cette plante du genre Cycadites ; mais je suis porté à les consi-

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Comptes-rendus de l'Académie des sciences, t. XCV (1882),

p. IO.