Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 168]

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EXAMEN DE LA FLORE FOSSILE

nervures ne présentent pas les anastomoses caractéristiques de ce genre : elles restent indépendantes les unes des autres; elles sont d'ailleurs tantôt simples, tantôt bifurquées. La nervation, comme la forme même de la feuille, autant du moins qu'on peut juger de celle-ci, se rapporte si bien au Paléeovittaria Kurzi que je ne puis avoir de doutp sur l'identification. L'échantillon que je figure est d'ailleurs

le seul que j'aie observé dans la collection recueillie au Tong-King par MM. Fuchs et Saladin. Cette espèce ressemble beaucoup au Zamiopteris glossopteroïdes Schmalh. (*) du jurassique de l'Altaï, et je crois que le nom de Zamiopteris, plus récent que celui de Palceovittoria, ne pourra être conservé, les deux genres me paraissant

n'en faire qu'un. Il est intéressant de voir ce type générique paraître à côté du genre Phyllotheca vers le sommet du trias de l'Inde, et se continuer avec lui dans les couches oolithiques de la Sibérie. On a, du reste, fait remarquer ouvent la grande analogie de plusieurs des formes végé-

tales de l'oolithe avec celles des couches rhétiennes ou

DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.

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nette la décurrence des pennes sur le rachis, qui se trouve

bordé d'une aile continue et porte directement des pinnules simples intercalées entre les pennes ; on voit sur l'échantillon fig. 4 que cette pinnule indépendante disparaît lorsque les pennes sont plus rapprochées. Bien que plusieurs de ces empreintes offrent la face inférieure des feuilles, divisée par la saillie des nervures en compartiments fortement déprimés, je n'ai pu observer sur

aucune d'entre elles de trace de fructifications, de sorte qu'il reste incertain, malgré la frappante ressemblance de la nervation, si cette espèce rentre ou non dans le genre vivant Woodwardia; elle me paraît avoir une grande analogie avec le W. virginica sm., dans lequel il

n'y a

également, le long de la nervure médiane de chaque pinnule, qu'une seule série d'aréoles. Quant à la décurrence des frondes, elle s'observe chez les W. angustifolia sm., et W. dives mett., auxquels M. Schenk a comparé son W. mierolobus; mais aucune de ces deux espèces ne porte de pinnules simples attachées directement sur le rachis.

infraliasiques. POLYPODITES FUCHSI n. sp. (Pl. IV, fig. 4, 4À; Pl. XII, fig. 6). WOODWARDITES MICROLOBUS (Pl. XII, fig. 3, 3A, 5B, fig. 4).

Woodwardites micro/lobas. Schenk, _Poss. FI. der Grenzschichten, p. 68, pl. XIII, fig. 11-15. Mine Jauréguiberry.

J'ai observé plusieurs échantillons très nets de cette espèce dans la série d'empreintes récemment envoyée par M. Douzans. Les caractères en sont si précis qu'ils ne permettent aucun doute sur l'identification. L'une des frondes de l'échantillon fig. 5, partiellement reproduite fig. 5B, montre de la façon la plus Schmalhausen, Beitrâge zur Jura-Flora Busslanils, p. 80. pl. )IV, fig. 1-3.

Fronde ou penne profondément pinnatifide, divisée en segments parallèles, longs de 2 5 à 45 millimètres, larges de 6à 8 millimètres, espacés de 6 à i o millimètres, partant du rachis sous un angle de Go à 900, à peine atténués vers le

sommet, obtus à l'extrémité. Nervure médiane de chaque segment très forte, se prolongeant jusqu'au sommet, émettant, sous des angles très ouverts, des nervures secondaires tantôt simples, tantôt bifurquées, qui se suivent assez nettement jusqu'au bord, et desquelles partent des rameaux dont les anastomoses forment un réseau à mailles polygonales de plus en plus fines, les dernières ramifications se terminant dans les dernières aréoles en nervilles libres épaissies à l'extrémité.