Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 226]

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

en acier l'observation faite relativement aux câbles en fer. Attache des câbles.

On trouve en Belgique les deux modes d'attache classiques, qui consistent l'un à pincer le bout du câble clans un manche en fer, consolidé par des rivets, et l'autre à replier le câble sur lui-même, en formant boucle et en maintenant les deux parties accolées par des clames ou des ligatures. L'attache par repliement est

peut être même la plus répandue, tant pour les câbles plats que pour les câbles ronds en acier qui existent. On a soin seulement, dans un certain nombre de mines, de faire la boucle assez grande pour ne pas trop fatiguer le câble et à cet effet de maintenir la boucle suffisamment ouverte pîir l'interposition d'une croupière en fer. Entretien. Coupage à la patte et à l'enlevage. On pratique généralement en Belgique, tant pour les câbles en aloès que pour les câbles métalliques, le coupage régulier de la patte. On coupe mensuellement ou toutes les deux ou trois semaines de à 3 mètres du câble et on refait l'attache. Une autre pratique recommandée et appliquée par quelques fabricants des plus réputés consiste à couper non pas la patte, mais la partie dite de l'enlevage comprise entre le dessous des molettes et la bobine. Ces fabricants font re1

marquer que c'est la partie qui fatigue le plus :on l'enlève et l'on épisse la partie verticale avec la réserve restée enroulée sur la bobine. Des épissures faites par les cordiers belges avec des machines ad hoc passent pour donner les mêmes garanties qu'un câble neuf. Système de la garantie.

Dans toute la Belgique fonctionne un système de garantie donnée par le fabricant à

429 aloès), ou de tant d'extraction, estimée généralement en poids utile sorti du puits. Si le câble n'a pas fait le service garanti, l'exploitant déduit par mois 1/12 ou 1/24 de la valeur du câble. DES GABLES DE MINES.

Les fabricants n'ont pas de règle bien précise pour ces garanties : la profondeur ne paraît pas jouer un rôle essentiel. On se guide d'après les circonstances spéciales au puits. Surveillance.

On admet, en Belgique, que la seule

surveillance sérieuse consiste:à faire examiner chaque jour le câble attentivement par un employé spécial, en le faisant monter et descendre lentement, au moins une fois, sous ses )'eux. Outre cette serveillance par les employés de la mine, on en fait exercer une autre assez fréquemment par les contre-maîtres de l'usine qui a livré le câble. Le contre-maître cordier passe une fois par mois, quelquefois une fois par semaine, et consigne ses observations surie registre des câbles. Quelquefois, comme dans certaines mines de Charleroi, la sur-

veillance du câble est faite de la sorte, moyennant une somme de tant par mois, par de petits cordiers voisins, qui n'ont pas livré le câble, mais qui sont chargés de faire les menues réparations dont il pourrait avoir besoin. Cette surveillance, pour ainsi dire continue, du câble par

le cordier rend de réels services, lorsque le câble arrive près de sa fin et que la question se pose de savoir s'il y a lieu de le mettre hors. La contradiction entre les intérêts du cordier et celui de l'exploitant assure une appréciation raisonnée. En cas de désaccord entre eux on recourt assez fréquemment à une sorte d'arbitrage officieux par les officiers des mines. Nous rappelons ici les observations faites à l'occasion des

l'exploitant. Suivant le puits et le câble, le fabricant ga-

câbles en fer et en acier sur la pratique d'évaluer pour

rantit généralement une durée de tant de mois (de 18 à 3o habituellement, plus souvent de 18 à 24 pour les câbles en

de fils cassés.

ainsi dire mathématiquement l'usure du câble au nombre