Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 173]

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32 0 ÉTUDE SUR L' APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE

L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENTS.

du ventilateur (soit Tn, ci-dessus) ; T' serait Le travail que la force motrice doit transmettre, abstraction faite des résistances passives ; M la masse de l'air ; y la vitesse d'échap-

tant plus que les résistances passives qui diminuent le coefficient d'effet utile seraient notablement plus petites clans le tunnel du mont Cenis qui dans une mine quel-

pement; y' la vitesse tangentielle. Pour faire ce calcul nous devrions faire certaines hypothèses, qui par leur nature même en diminueraient la valeur; ainsi, par exemple, nous devrions admettre que les

conque.

dimensions et les conditions d'action du ventilateur seraient comme à Bleu-du-Coeur, sauf la quantité d'air à émettre, et la vitesse correspondante. m comme 1 2 .600 kilog. Dans ce cas nous aurions T et, prenant 1k1,20 pour poids de l'air, nous ci-dessus ; aurions M =P = 811m3>< 1,20 = 10,2, 9,8088

g

et le diamètre du ventilateur étant 9 mètres et le nombre de tours par minute 95, >< 95 =29.715 V = 2 x 4,50 6o T'

12.600 x 5,1 (29,741 +7)

1.731

d'où, T T'

12.600 17.151

= 0,73,

c'est-à-dire que le coefficient d'effet utile serait de 73' p. too. On peut affirmer sans crainte d'erreur qu'en pratique le coefficient de l'effet utile serait encore plus élevé, vu la quantité considérable d'air extraite ; déjà au Grand-Buisson (Belgique) le ventilateur Guibal, qui donne 4o mètres cubes d'air, utilise 72 p. toc) de la force absolue à Crachet-Pic-

query, celui qui donne 5o mètres cubes utilise 75 p. 1 00 t au mont Cenis, la quantité d'air fournie, devant être de 84 mètres cubes, le coefficient de rendement serait très probablement supérieur encore à celui de 75 p. too, d'au-

Force effective nécessaire. En admettant néanmoins 75 p. 100 comme coefficient de la pratique, la force effectivement nécessaire pour faire passer 84 mètres cubes d'air par seconde dans le tunnel du mont Cenis, placé dans les conditions que nous avons indiquées, serait de 224 chevauxvapeur effectifs.

Force gratuite disponible à Bardonnéche. La force disponible à Bardonnèche est dérivée d'un canal d'eau déjà

existant, d'un débit de 800 litres par seconde avec une chute de 42 mètres; ce qui correspond à 448 chevaux de force.

Il en résulte qu'à Bardonnèche on disposerait, pour mettre en mouvement le ventilateur, de deux fois plus de force qu'il n'en faudrait pour ventiler convenablement le tunnel, et, en outre, cette force s'obtiendrait gratuitement, par conséquent la ventilation n'entraînerait qu'une laible dépense annuelle.

Preuve que l'ouverture périodique des portes mobiles ne Il ne nous reste plus qu'à dérangerait pas la ventilation. démontrer que l'ouverture périodique des portes mobiles qui fermeraient une des entrées du tunnel ne dérangerait

pas sensiblement la ventilation. Pour cela nous aurons recours à un exemple pratique, puisque le calcul ne saurait fournir en ce cas que des résultats incertains. Nous citerons l'exemple de la mine Homer- Hill (Angle-

terre), dans laquelle un ventilateur Guibal est établi sur un conduit partant du puits d'extraction, dans lequel montent et descendent des cages Portant respectivement au Tome XX, 1881.

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