Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 169]

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A L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENIS.

512 ÉTUDE SUR L'APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE

En nous arrêtant sur l'exemple que nous avons choisi, supposant qu'on veuille employer le même ventilateur qui fonctionne au puits Saint-Amand pour ventiler le tunnel des Alpes, et en admettant pour le moment que les condi-

N et 1N' étant le nombre des révolutions correspondant aux volumes V et V'.

De cette proportion, on tire h'

tions du tunnel et de la mine Rieu-du-Cur soient les mêmes (nous indiquerons plus bas les effets de la différence), voyons s'il est possible de créer dans le tunnel le courant de. 84 mètres cubes par seconde, étant donné toujours que la Mesure susdite de l'application d'une fermeture mobile ait été adoptée. Les carrés des volumes d'air extraits par un ventilateur centrifuge à diverses vitesses sont proportionnels à la dépression, c'est-à-dire qu'.on a la proportion V'

h' la dépression correspondante à ce dernier volume. Les ventilateurs à force centrifuge doivent produire dans le même temps la dépression et la hauteur génératrice dela vitesse avec laquelle l'air s'échappe de l'appareil dans une direction quelconque ; et si nous désignons par h, cette hauteur pour fournir le volume V; et h; la hauteur généra-

trice pour le volume V', nous aurons, d'après la théorie des ventilateurs de cette espèce, l'expression h + hc,--r') , dans laquelle p "N' o,00056 R -= rayon du ventilateur, r = rayon de la circonférence de l'extrémité intérieure des ailes, p = poids d'un mètre cube d'air à la densité de celui qui contient l'appareil,

d'où

0,00056 x

h + h, h'

lir

V'

Iii

V'

hÇ -7

V

d'où

h' = h1 e

y étant le volume d'air extrait; h la dépression correspondante ; y' le volume avec une autre vitesse de rotation, et

h' + h',

h

Nous savons que les hauteurs génératrices de la vitesse d'échappement de l'air sont proportionnelles aux carrés de ces vitesses d'échappement, lesquelles sont elles-mêmes proportionnelles aux volumes d'air fournis par le ventilateur; il en résulte que

17 = 17-2

et

5 15

(R' N'

ces volumes de h, et h', étant substituées dans la proportion (a), celle-ci se présente sous la forme N' h4- I, N1,1

(h + h,) d'où V'

p et N,

V=

N

().

Ces proportions signifient que si un ventilateur à force centrifuge est placé sur une mine dont l'état intérieur ne change pas, le volume d'air que ce ventilateur aspire de lamine et déverse dans l'atmosphère est constamment proportionnel au nombre des révolutions du ventilateur. Revenant à l'exemple du ventilateur Guibal de 6 mètres, qui fonctionne à Dieu-du- Coeur, nous avons vu qu'avec

95 révolutions, le volume d'air extrait à été de 54-3,65

r"),

par seconde; par conséquent, le même ventilateur pourrait (a)

(*) Devillez, Ventilation des mines.