Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 152]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

27

8

ET DE SURVEILLANCE DE L'AÉRAGE DES MINES.

NOTE SUR LES APPAREILS DE CONTRÔLE

fixée à la tige ii et entraînée avec elle dans de la tige le mouvement de rotation des masses pendulaires. Les déplacements longitudinaux de la tige 1 2 et de sa butée à face plane 14 sont transformés en un mouvement de rotation du pignon 13 sur l'axe duquel se trouve fixée l'aiguille indicatrice K à l'aide de la bielle double 15 et de la roue dentée 16. D'après les conditions de construction et la théorie de cet appareil, sur lesquelles il nous paraît inutile d'entrer ici dans d'autres détails, on obtient aussi, avec une grande sensibilité et une suffisante exactitude, que la division du cadran soit à peu près uniforme. Le tachymètre horizontal a été essayé pendant plusieurs mois par la marine nationale ; ces essais ont paru assez satisfaisants pour que l'appareil ait été finalement adopté pour le service des machines à allure rapide comme celles des torpilleurs ou celles qui actionnent les pompes centrifuges, les ventilateurs, les machines photo-électriques, etc. (1 Normalement, en effet, les appareils construits par M. Buss, tant l'horizontal que le vertical, sont faits pour donner des indications entre 250 et 1 .000 tours, en supposant l'égalité des diamètres des poulies sur l'arbre moteur et sur l'arbre du tachymètre. Mais il va de soi qu'en 1 2 ,

changeant le rapport des diamètres on peut tout aussi (*) Voici les résultats consignés dans le rapport sur les essais faits au port de Cherbourg :

NOMBRE DE TOURS OBSERVÉ

NOMBRE DE TOURS incli gué

aux compteurs.

à la montre.

281,00 299,25 320,00 340,00 370,00

280,0 299,5 320,5 340,0 370,5

pal.

le tachymètre. 280 300 320 340 370

279

bien leur faire indiquer le nombre des tours d'une ma00 . chine de 25 à ioo tours comme de 5oo à 2 .

Dans le cas où la commande se fera par courroies, dis-

position généralement préférable parce qu'elle permet d'éloigner le tachymètre de la machine, il sera bon d'employer des courroies métalliques dont le glissement est beaucoup moins à craindre. Le tachymètre horizontal se prête beaucoup mieux à l'en-

registrement que le tachymètre vertical, le ressort R per-

mettant de disposer d'une force suffisante à cet effet. M. Buss a effectivement construit déjà un appareil de ce genre enregistreur, dit tachygraphe, mais dont la complication et le prix (Goo fr.) étaient tels qu'on ne peut pas le considérer comme un appareil industriel pratique. Nous le passerons donc sous silence.

Nous croyons également inutile de mentionner les détails de construction du tachyniètre horizontal qui ont tous pour effet d'éviter que les chocs et les trépidations aux-

quels sont exposées les machines mobiles ne réagissent sur l'appareil et ne faussent les indications de l'aiguille.

Cet appareil est construit sur un principe fort ingénieux et tout différent de l'action de la force centrifuge sur laquelle jusqu'ici tous Cinémomètre Jacquemier (5).

les tachymètres avaient été généralement établis. M. Jacquemier s'est proposé de mesurer à chaque instant, par des liaisons purement géométriques, la différentielle ds

qui représente la vitesse. A cet effet, r apparei l se com-

pose d'un double mouvement d'horlogerie : l'un est réglé

par un échappement de chronomètre qui donne des périodes 3,t réglées une fois pour toutes pour chaque appa(*) Le cinémomètre Jacquemier a été décrit et figuré dans les Annales industrielles, année 1879, 1" volume.