Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 74]

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1 20 RÉFRIGÉRATION ARTIFICIELLE DE L'EAU MINÉRALE, ETC.

tives, s'applique au refroidissement par courants en sens inverse, représente pour les abscisses négatives un refroidissement avec courants dans le même sens, avec cette condition que la température de l'eau douce, du côté où sort l'eau minérale refroidie, sera la même dans les deux cas, soit Y. De même, X' qui, pour les abscisses positives, représente le refroidissement avec courants dans le même sens, s'applique pour les abscisses négatives au refroidissement avec

courants en sens inverse, avec la condition que la température de l'eau douce sera dans les deux cas Y, au point où l'eau minérale entre dans le réfrigérateur.

EXPÉRIENCES DE M. LE PROFESSEUR ABEL, ETC.

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NOTE SUR

LES EXPÉRIENCES ENTREPRISES PAR M. LE PROFESSEUR ABEL

POUR ÉTUDIER LE DOLE DES POUSSIÈRES DANS LES EXPLOSIONS DE MINES

Par M. L. AGUILLON, ingénieur des mines.

Chaumont, le 12 avril 1881,

Le 8 septembre 1880, à 2' 20 du matin, une explosion s'est pro-

duite dans la houillère de Seaham, du bassin du Durham sud, à la suite de laquelle 1611 ouvriers ont péri. Survenu dans une houillère qui passait pour l'une des mieux exploitées et des mieux

ventilées dans ce bassin du nord de l'Angleterre, réputé, de l'autre côté de la Manche, comme pouvant servir de modèle à tous les autres, dans lequel, en tout cas, des catastrophes pareilles n'étaient plus connues depuis longtemps et où des accidents considérables étaient même devenus relativement fort rares (*), cet

accident a jeté une vive émotion en Angleterre, d'autant plus qu'il s'est produit dans des circonstances dont une enquête minutieuse et approfondie n'a pas pu arriver à dégager une cause indiscutable et indiscutée qui pût l'expliquer. Cet accident mérite

à tous égards d'être étudié attentivement; mais, en attendant, pour le faire connaître, d'avoir les plans absolument nécessaires à une étude complète des faits ("), il nous a paru utile de reproduire un travail sur l'influence des poussières charbonneuses, que M. le professeur Abel, le savant chimiste de INoolwich, vient d'être appelé à faire à cette occasion. Au cours de l'enquête qui s'est poursuivie devant le coroner, la question s'est, en effet, posée de savoir si l'accident n'était pas dû, en tout ou en partie, aux poussières charbonneuses. Sous le (*) Le dernier accident grave de ce bassin, dans lequel vingt-six ouvriers avaient péri, était arrivé le 25 octobre 1871 à cette même mine de Seabam. (**) Celle étude détaillée paraitra dans la prochaine livraison des Annales.