Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 66]

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RODUCTION.

INTRODUCTION.

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l'effort est transmis à un plateau métallique qui, par l'inter-

du manomètre à air libre ; aussi emploie-t-on soit des mano-

médiaire d'un diaphragme, comprime un liquide emprisonné dans, un espace fermé ; la pression du liquide est mesurée par un manomètre et la valeur de l'effort est obtenue en faisant le produit de la pression par la surface du

mètres métalliques', appareils qui, jusqu'à ce jour, ont été très mal gradués, soit des manomètres à pistons différentiels, appareils le plus souvent dépourvus de toute sensibilité, comme nous le verrons plus loin () . En 1875, M. Marié, actuellement ingénieur en chef du matériel et de la traction de la Compagnie P.-L.--M, fit établir un atelier d'essais de matériaux avec l'aide de l. Lebasteur, ingénieur chargé du contrôle ; il lit construire deux machines d'essai à leviers d'une puissance de 100 tonnes, sur un modèle analogue à son ancienne machine à leviers. Ces deux machines peuvent, comme la première, exercer et mesurer des efforts de o à ioo tonnes ; l'une des

plateau. Les deux systèmes de machines de M. Thomasset et du colonel Maillard, bien que basées sur le même principe, différent totatement par le détail., Dans la machine de M. Thomasset l'effort est réduit au cinquième de sa valeur par un levier, avant d'être transmis au plateau ; la surface du plateau est assez grande pour que la pression du liquide emprisonné ne soit pas supérieure à 5 ou 4 kilog. par centimètre carré, ce qui permet dela mesurer au moyen d'une colonne de mercure à air libre. Cette machine est moins précise et moins sûre que les machines à leviers ; elle a, d'ailleurs, comme ces dernières, le premier levier dont les couteaux supportent la pression totale, et qui seul présente une difficulté rie construction ; les autres

leviers qu'elle supprime ne présentent aucune difficulté. L'indication des pressions se fait automatiquement par le mercure qui s'élève dans le tube à côté de l'échelle ; c'est une facilité pour la manuvre dans les essais, mais la lecture du mercure sur l'échelle ne laisse aucune trace et ne permet aucune vérification ; si l'opérateur a un moment d'inattention lors de la rupture de: l'éprouvette, l'essai est à recommencer.

Dans la machine du colonel Maillard, l'effort s'exerce directement sur un plateau qui diffère beaucoup de celui de M. Thomasset, mais le principe est le même; comme dans cette dernière machine, la précision n'est obtenue que si la machine est réglée avec soin de façon à éviter les déplace-

ments trop grands de la membrane et le coincement des pièces métalliques. En outre, la pression du liquide emprisonné est beaucoup trop élevée pour permettre l'emploi

deux est disposée pour essayer des éprouvettes métalliques ;

l'autre sert à essayer des câbles et des chaînes, jusqu'à une longueur de 30 mètres.

Depuis longtemps, on a reconnu qu'il valait mieux essayer les pièces elles-mêmes que d'essayer des éprouvettes découpées dans les pièces ; c'est un procédé moins dispendieux et plus sûr. Mais on se heurte à une nouvelle difficultés : c'est la nécessité d'avoir des machines d'essai tillant bien au delà de ioo tonnes ; si, par exemple, on veut rompre des bandages en les comprimant aux deux extrémités d'un diamètre, l'expérience montre qu'un effort de 100 tonnes est loin de suffire ; il faut avoir à sa disposition

un effort de 5oo tonnes. Or il est assez difficile de construire des machines à leviers pour des efforts aussi considé-

rables. M. Kirkaldy,, à Londres a construit, il est vrai, des machines à leviers à 5oo tonnes, mais ce sont des machines très-coûteuses. Les systèmes de M. Thomasset et du colonel Maillard offriraient les mêmes inconvénients que pour les machines à. 100 tonnes ; aussi ont-elles été écar() Voir, pour plus de détails, l'ouvrage de M. Lebasteur sur les métaux à l'Exposition universelle de 1878 >1.