Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 161]

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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

ticulièrement perfectionné ce genre d'engins et en a construit un qui est d'une pratique courante et satisfaisante (1). C'est enfin le bosseyement mécanique, opération qui consiste à substituer au fleuret d'une perforatrice une masse avec laquelle on frappe, à l'aide de l'air comprimé, sur des coins placés dans le trou foré par .la machine, de manière

à en faire éclater les parois (2). En ce moment, la bosseyeuse Dubois-François fonctionne avec succès à Marihaye.

On annonce dans le coupage des veines des avancements triples et quadruples de ceux du système ordinaire, avec un prix moitié moindre. Pour les travers-bancs, on obtient a peu près la même vitesse et le même prix que dans le travail à la main et à la poudre. § XIV.

DISPOSITION DES TRAVAUX AU POINT DE VUE DE L'AÉRAGE.

Moyens d'exécution. Indiquons d'abord les moyens matériels employés pour diriger ou subdiviser à volonté le courant. Ce sont les portes, les cloisons ou bar-

rages, les tuyaux ou canars. Sans eux, l'air irait par le chemin de moindre résistance du point d'entrée à l'orifice de sortie. Les portes servent a interrompre le courant sur des points où il est en même temps nécessaire de conserver la circulation des hommes. Quelques-unes sont munies de guichets que le maître mineur ouvie plus ou moins pour régler la répartition de l'air, et dont lui ou les chefs de poste conComptes rendus mensuels, novembre 1877, page iv. Revue universelle des mines el des usines, tome XXIX, page 155. Roux.

Étude surie grisou, lithographié, Montceau-les-Mines, page 9à. Revue universelle des mines et des usines, 1" volume de 1877,

(/)MATHET : 1878, (2)

page 127.

LES EXPLOSIONS .DU GRISOU.

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servent parfois la clef pour empêcher que l'ouverture en puisse être modifiée. Cette disposition permet de brider fair. Pour prévenir l'effet fâcheux des anfractuosités que laissent derrière elles les portes à guichets, il faut avoir soin de les établir à l'entrée du quartier, dans l'air pur, et non à la sortie, dans l'air vicié ; sans cela les remous qui ne sont pas entraînés par le courant pourraient; s'enrichir progressivement de grisou et atteindre une proportion explosible. Les portes les plus importantes sont gardées par des portiers; la plupart sont manoeuvrées par les hommes qui

passent ou sont battantes. Toute porte momentanément sans emploi doit être enlevée de ses gonds pour bien marquer cette circonstance; sans quoi chacun aurait le devoir de la considérer comme ouverte par mégarde et de la refermer avec soin. On doit recommander l'emploi des portes doubles qui laissent entre elles un espace égal au développement des plus longs trains. Ceux-ci s'y engageront comme dans un sas d'écluse, de manière que la communication ne cesse jamais un seul instant d'être interceptée. Les portes solidaires sont tellement disposées, que l'ouverture de l'une ferme nécessairement sa conjuguée. Leur emploi est notamment recommandé par M. Creswick (1) et M. Delafond. Les systèmes mécaniques proposés jusqu'ici à cet égard sont défectueux et inspirent une juste défiance aux exploitants. Mais le principe est intéressant en lui-même. M. Aguillon a signalé des accidents dus essentiellement à ce que les deux portes conjuguées, étant en fait indépendantes l'une de l'autre, s'étaient trouvées Ouvertes à la fois, constituant par là tout un quartier à l'état de cul-de-sac sans aérage. Quant aux portes Verpilleux, nous n'en parlerons qu'a l'occasion des coups de feu, car elles ne sont pas établies en vue de l'aérage normal. (1)

Bulletin de la Société de l'industrie minérale, s' série,

tonie IV,

page ln.

TOME XVIII, 1880.

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